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Updated: 18.12.2012 15:51
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In Frankreich gejagt - in Mali geschlagen

Vor zehn Jahren wurden sie - die sich in die Kirche Saint Bernard in Paris gefflüchtet hatten - aus Frankreich verjagt: Menschen ohne Papiere aus Mali. Jetzt wollte ihre Schutzvereinigung eine Demonstration zu diesem 10. Jahrestag organisieren - in Bamako. Worauf die Ordnungskräfte der Republik ihren Dienst versahen: Verbot, Beschlagnahme, Festnahme. Der (französische) Bericht "Les expulsés maliens entre le marteau et l'enclume" von COULIBALY DOH, publiziert am 30. August 2006 auf der Mailingliste Maghreb-DDH.

Les expulsés maliens entre le marteau et l'enclume

Prévue pour ce jour 26 Août 2006, la marche de commémoration du 10ème anniversaire des expulsions de sans papiers, de l'Eglise Saint-Bernard de Paris, n'a pu se tenir dans la capitale malienne.

Brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire des slogans évocateurs et émotionnels, ces hommes et femmes de toutes les races et de couleurs, entendaient ainsi commémorer les 10 ans, des expulsions d'immigrés de l'Eglise Saint- Bernard de Paris.

Malheureusement, leur regroupement n'a été que de très courte durée, car ils furent interrompus dans leur élan, puis dispersés pour ne pas dire expulsés une fois de plus de la place de la liberté.

En effet, à peine une heure de temps après leur arrivée sur les lieux de regroupement, à savoir la place de la liberté située en face de l'hôtel de ville de Bamako, c'est à 10heures, heure locale que les autorités policières du 1er arrondissement, accompagnées d'un impressionnant dispositif de leurs agents aux mines de couleurs de guerre, sont intervenues pour mettre fin à la manifestation à peine commencée.

Non satisfaites, elles se sont saisies de toutes les banderoles et pancartes confectionnées pour la cause, avant de conduire Messieurs Adama DIARRA, président de ladite Association et Mohamed TABOURET du journal Sanfin et membre du collectif de soutien aux expulsés, au commissariat de 1er arrondissement, pour dit-on, répondre de l'acte posé.

Il serait reproché aux initiateurs de l'évènement du jour, le trouble à l'ordre public par une manifestation non autorisée.

Cette intervention policière visiblement inattendue, ne fut pas du goût des manifestants, qui ont solidairement pris d'assaut les locaux de l'Administration de police et ce, jusqu' à la fin du conclave entre les premiers responsables de leur Association et le commissaire du 1er arrondissement de la ville de Bamako.

Interrogé à leur sortie d'interrogatoire, Monsieur Mohamed TABOURET a expliqué aux manifestants présents, que selon le commissaire de police rencontré, la manifestation ne serait pas autorisée, car d'après la police, la demande à manifester que l'association a déposée une semaine au paravent auprès des autorités municipales, serait restée sans suite.

Joint aussitôt au téléphone par le commissaire, le premier magistrat de la commune en question aurait reconnu avoir reçu la demande de l'A.M.E que ses services auraient à leur tour transmise au Gouverneur du district, qui curieusement n'aurait pu donner suite jusqu'à ce jour.

Cependant, malgré la faute causée par ce disfonctionnement administratif qui n'incombait guère l'association de Monsieur DIARRA , la marche n'a pu être autorisée pour des raisons à rechercher Monsieur le commissaire n'a pu que permettre aux expulsés et leur comité de soutien, de se rendre de façon dispersée à la bourse du travail, point de chute de la marche avortée, pour y tenir le sit-in en prenant le soin de leur restituer le matériel logistique, dont ils ne devraient s'en servir qu' une fois arrivés au lieu indiqué.

Après toutes ces tracasseries policières qui, il faut le souligner, ont fait fuir la moitié de la foule, ce ne fut qu'à 11heure, qu'a pu se tenir le sit-in dans les locaux du siège du syndicat des travailleurs maliens (la bourse du travail) de Bamako.

Au cours du sit-in, Monsieur DIARRA a d'abord pris le soin de situer le cadre de l'évènement, avant de fustiger puis condamner le comportement des autorités de son pays à l'égard de ces filles et fils de la nation, humiliés puis expulsés à travers le monde sous l'≈ìil passif et indécis de celles-ci.

Faut-il rappeler ici, que cela fait la 2ème interruption de marche que l'A.M.E venait ainsi d'enregistrer en un an, après celle qui avait mis fin à la marche que ces victimes de la nouvelle politique mondiale d'immigration avaient tenté sur l'ambassade de France de Bamako-Mali, à la clôture du Forum Social Mondial de Janvier de l'année en cours.

Ainsi, expulsés d'Europe et d'ailleurs, puis interdits de toutes manifestations dans leur pays d'origine, les expulsés maliens disent se trouver entre le Marteau et l'Enclume.

N'auraient-ils pas raison ?

COULIBALY DOH


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