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Updated: 18.12.2012 15:51
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Drei Jahre Cocidirail gegen Bahnprivatisierung

Am Wochenende vom 8. bis 10. September organisiert Cocidirail - das Bürgernetzwerk für integrierte Entwicklung und gegen Bahnprivatisierung eine ganze Reihe von Aktivitäten, um den dritten Jahrestag der Netzwerkgründung zu begehen. Die beiden Streiks der Eisenbahner in Mali und im Senegal in diesem Jahr haben, so die Pressemitteilung von Cocidirail aus diesem Anlass, nochmals nachdrücklich gezeigt, dass die kritiken an der privatisierten Bahn zutreffend sind, und den Kampf für die Rücknahme dieser Privatisierung verstärkt, weil sie die verschiedenen Argumente von Regierung und Aktiengesellschaften widerlegt haben. Aus Anlass des dreijährigen Kampfes wird auch eine Bilanz über einzelne Schritte und insgesamt gezogen - in der (französischen, mit kurzer deutscher Zusammenfassung) Pressemitteilung "Le Cocidirail fête ses trois ans en saluant le combat patriotique des cheminots maliens et sénégalais" vom 31. August 2006.

Le Cocidirail fête ses trois ans en saluant le combat patriotique des cheminots maliens et sénégalais

Le Collectif Citoyen pour la Restitution et le Développement Intégré du Rail (COCIDIRAIL) va célébrer le troisième anniversaire de sa création, le 31 aout 2003, respectivement à Bamako et Kayes. Bamako abrite cette conférence de presse placée sous le signe du soutien militant aux cheminots maliens et sénégalais qui à travers deux grèves retentissantes en 2006 ont pris le relais de la lutte du Cocidirail et exposé à la face du monde entier les conséquences néfastes de la privatisation du chemin de fer et la nécessité incontournable d’annuler cette concession.Kayes, sera véritablement la capitale ferroviaire de la Cause du Rail Malien du vendredi 08 au dimanche 10 septembre 2006 où auront lieu :

  Le vendredi 08 septembre 2006 :

- à partir de 15 heures 30 minutes à la Tribune de la Place de l’Indépendance à Kayes, le Grand Meeting d’information et de sensibilisation populaire, animé, entre autres, par la cantatrice Aminata DIARRA et le Groupe de RAP CRAZY BOYS ;

- à partir de 20 heures 30 minutes, au Carrefour des Jeunes, séance de projection du film documentaire « The Navigators », sur la privatisation du chemin de fer en Grande-Bretagne ;

  Le samedi 09 septembre 2006 :

- à partir de 9 heures, Conférence débats sur le thème : « La concession du Chemin de fer : un désastre qu’il faut arrêter » ;

- à partir de 16 heures, inauguration du monument aux victimes de la Concession du chemin de fer du Mali ;

- à partir 20 heures 30 minutes, au Carrefour des Jeunes, séance de projection du film documentaire - « Rendez-vous manqué » - sur la privatisation du chemin de fer au Mali, Cinéaste-réalisateur Nigérien Saïdou ARJI ;

Le dimanche 10 septembre 2006, à partir de 9 heures : Grande Marche pour la Restitution du chemin de fer Malien à la Nation.

Les premiers pas du Cocidirail démasquent Transrail et les autorités du Mali et du Sénégal

Les années 2003-2004 ont été été marquées par l’essor du Cocidirail en riposte à une privatisation désastreuse du chemin de fer (patrimoine de 105 milliards bradé à moins de 7 milliards, 618 licenciements, fermeture de 26 gares et haltes sur trente six, etc... ).

Dans un combat multiforme (pétition, meeting, sit-in, marche diverses à Bamako et Kayes, et un intense travail de mobilisation le long du rail) combat épaulé par des patriotes de divers horizons politiques, syndicaux et associatifs, le Cocidirail a vigoureusement affirmé le besoin incontournable de "rendre le chemin de fer au peuple malien" .

Le Cocidirail par cette activité pratique soutenue a su joindre la parole aux actes.

Du même coup il a déchaîné la fureur de Transrail et des gouvernements maliens et sénégalais qui se sont ligués pour diaboliser le Dr Tiécoura Traoré et le suspendre, puis le licencier de Transrail le 11 octobre 2004.

Ils ont crié "manque de loyauté" et son "intention délibérée de nuire" à la société Transrail SA et l’ont privé de "salaire, prime ou indemnité". Cela s’est fait au mépris encore une fois de la convention de Concession du chemin de fer dont L’article 1.14 stipule pourtant clairement : "L’autorité concédante fait son affaire des résiliations de contrats de travail entre la Société Nationale des chemin de fer du Sénégal ou de la Régie du Chemin de Fer du Mali et le personnel repris par le concessionnaire et prend en charge toutes éventuelles indemnités dues au titre de cette résiliation. L’autorité concédante garantit le concessionnaire contre tout recours et toute réclamation relatifs à ces résiliations."

C’est clair Transrail n’avait ni droit, ni qualité pour licencier le Dr Tiécoura Traoré. Mais le 9 mai 2005 le Tribunal du travail, apparemment soumis aux ordres, a entériné un licenciement dans lequel il est clair que le Dr Tiécoura Traoré a été sanctionné, non pas pour une quelconque faute professionnelle, mais à cause de ses opinions et son activité à la tête du Collectif Citoyen pour la Restitution et le Développement Intégré du Rail et au sein du Syndicat SYTRAIL.

La diabolisation personnelle du Dr Tiécoura Traoré n’est pas un hasard, mais une nécessité. Car elle visait manifestement à préparer une offensive encore plus funeste contre l’ensemble des travailleurs du chemin de fer et nos deux pays.

Cela est devenu particulièrement évident lorsque après la marche du Collectif de soutien au Dr Traoré du 30 décembre 2004 devant l’assemblée nationale les autorités maliennes (le gouvernement et l’assemblée nationale (par 138 voix pour et 5 contre) ont illégalement dissout le 17 janvier 2005 la RCFM (régie des chemin de fer du Mali) pour donner libre cours à Transrail qui était jusqu’alors illégal.

Les députés qui ont rejeté par 3 fois la concession illégale et désastreuse se sont, dit-on, laissés convaincre par l’argument "d’honorer la signature du Mali". Or Il est revenu à ATT en personne de reconnaître que la concession du chemin de fer n’était "pas honorable" tout en essayant de la justifier par "la mauvaise gestion" (nous y reviendrons spécialement) .

Après la dissolution de la RCFM et la légalisation en fraude de Transrail la nature principalement antimalienne et antipopulaire de la concession est devenue encore plus évidente lorsque deux mois plus tard les 15 et 16 mars les syndicalistes de SYTRAIL dont certains ont aidé la direction de Transrail à combattre le Cocidirail et licencier le Dr Tiécoura Traoré se retournent contre Transrail et déclenchent une grève de 48 heures. Et pour cause ! Bien que le trafic marchandise rentable de tout temps augmente avec les superbénéfices qu’amasse Transrail, il n’y a ni investissement, ni plan d’investissement digne de ce nom et pour cause tout est à la charge du Mali et du Sénégal ! Les plumitifs à la solde de Transrail ont pu tout au plus chanter les éloges "d’une fluidité du trafic" démentie par des accidents ravageurs et meurtriers en série et suivis de procès contre les cheminots !

Sinon, il n’y a ni réouverture de l’une quelconque des gares fermées, ni relance des trains réclamés, ni égalité de traitement (salaire primes et pensions) entre les employés sénégalais et maliens.

C’est notamment pour cela que 754 travailleurs de Sytrail ont exigé par la grève de mars 2005 l’alignement de leurs grilles salariales sur celles de leurs homologues du Sénégal. Transrail avait signé depuis le 25 juin 2004 un protocole d’accord avec le syndicat. Mais il a refusé d’aborder concrètement toute proposition de date d’application précise. Les textes de la convention de concession concernant notamment le nombre des expatriés ne sont pas non plus respectés par Transrail qui entretient à Bamako et Dakar une flopée illégale de cadres expatriés payés à coups de dizaines de millions de Frs CFA. Ainsi le salaire annuel de 18 expatriés s’élève à près de 7 milliards 200.000.000 frs cfa contre environ 5 milliards 100.000.000 de frs cfa pour les 754 travailleurs maliens !

Inversement Transrail rejetait la moindre revendication des nationaux maliens au motif qu’il n’a "pas de solutions prêtes", que même en cas d’accord avec le syndicat " la décision devrait être entérinée par les instances supérieures de Transrail pour que celui-ci soit engagé", et qu’enfin "l’incidence financière" de l’Accord d’établissement est une menace à "la pérennité de l’entreprise" !

2006 : le bras de fer syndical confirme la justesse du combat du Cocidirail

Eh bien, l’année 2006 a démontré que la véritable menace pour la pérennité de l’entreprise n’est à rechercher ailleurs que parmi les bandits-colonialistes bornés de la Direction de Transrail.

Le DG Daniel Masse après avoir longtemps bloqué l’application du protocole d’accord du 25 juin 2004 sur la grille salariale a initié une mascarade d’augmentation de salaire qui s’est traduite par l’ajout d’un forfait de 100 000 frs cfa qui a été alloué pendant deux mois a tous les travailleurs avant d’être par la suite repris comme "avance sur salaire". Il ne s’agissait pas d’une intiative généreuse de Daniel Masse. Le fait est que les travailleurs sénégalais réclamaient 250.000 frs d’augmentation au vu du chiffre d’affaire particulièrement bénéficiaire.

Daniel Masse sera par la suite contraint à la démission lorsqu’il se rend compte que les "instances supérieures de Transrail" faisaient plus confiance à François Lemieux, son subordonné direct. Ecoeuré et poussé dehors comme un mal propre, Masse s’en va.

Et le putchiste François Lemieux prend les rênes de Transrail pour aussitôt violer et réviser à la baisse non seulement le forfait d’augmentation de salaires et le protocole d’accord du 25 juin 2004.

Le forfait de 100.000 frs cfa a été arbitrairement ramené à 27.000 frs.

Puis une nouvelle grille salariale marquée par des classifications et subdivisions sophistiquées débouche, comparativement au protocole d’accord du 25 juin 2004, sur une baisse nominale des salaires et avantages acquis aussi bien pour les maliens que les sénégalais.

Au lieu de l’objectif initial de l’égalité entre maliens et sénégalais, on se retrouve avec une contre-offensive en règle de la multinationale Transrail pour baisser les salaires et avantages sociaux et maximiser ses profits déjà colossaux et aussitôt expatriés.

Le pire dans toute cette histoire est le procédé digne de bandits de grands chemins par lequel cette révision en baisse de la grille salariale a été opérée par Lemieux. Il a pour cela acheté la collusion du secrétaire général de Sytrail, le triste sieur Abdoulaye Berthé. Ce traître est payé à 1 million frs cfa par mois en dehors de toute qualification à cet effet. Promu chef de service dans les mêmes conditions, avec frais de cellulaire à gogo, Berthé a pris la lourde responsabilité d’aller signer à Thiès en décembre 2005 au nom de SYTRAIL et à côté du syndicat SUTRAIL la nouvelle grille de malheur imposée par Lemieux.

Berthé a été aussitôt combattu au lendemain de cette signature lors du séminaire du même mois à Dakar, séminaire consacré à l’examen des privatisations du chemin de fer. Berthé est venu de Thiès à Dakar pour chanter les éloges de la mise en place d’un nouvel organigramme de la société et l’adoption d’une nouvelle grille salariale. A noter que cela intervenait deux ans après la concession et que "l’organigramme des métiers et postes" a été arrêté sans implication d’aucun syndicat. Quand à la grille, Berthé parlait de satisfaction des revendications de la grève de mars 2005 de SYTRAIL au Mali, et soutenait que cette nouvelle grille prend en compte "l’équité de traitement des agents à tous les postes".

Le travail de simulation de la grille, disait-il, aurait été achevé depuis novembre et son application devait commencer en janvier 2006.

Les syndicalistes de FETRAIL ont aussitôt à cette occasion dénoncé leur non association aux négociations sur la grille, association qui devait passer par l’élection des délégués du personnel au sein de l’entreprise et non en faire une affaire de syndicat seulement. Ils disaient que si l’accord est satisfaisant, ils applaudiront mais dans le cas contraire, ils ne feront aucune concession. L’histoire a prouvé qu’ils voyaient clair.

En effet, que fait Berthé ? Il revient à Bamako, cache soigneusement à ses camarades de bureau de SYTRAIL la nouvelle grille signée à leur insu et n’ informe pas ses collègues du bureau de son contenu. Ces derniers découvrent la trahison à la baisse en même temps qu’ils mettent la main sur les bons de caisse qui prouvent que Berthé est carrément vendu à la direction de Transrail.

Un comité de crise dirigé par Abdoulaye SAGO est aussitôt mis en place pour s’atteler tout le long du rail à dénoncer la trahison, rejeter la nouvelle grille et s’activer à renouveler les instances syndicales afin d’aller à un congrès extraordinaire. C’est à l’unanimité que se met en place de Koulikoro à Diboli le collectif de cheminots qui tient le 29 et 30 avril le Congrès extraordinaire qui isole totalement Berthé, le balaye de la direction et rénove cette dernière en élisant à sa tête le camarade Abdoulaye SAGO.

Cette épuration syndicale indispensable a jeté les bases du passage à la grève de 48 heures du 14 et 15 juin juin 2006 menée par SYTRAIL et soutenue par FETRAIL.

Devant le refus obstiné de François Lemieux et la direction de Transrail de discuter avec la nouvelle direction syndicale, Abdoulaye Sago et SYTRAIL, de concert avec la Fédération des travailleurs du Rail du Sénégal (Fetrail) observent une autre grève de trois jours du 12 au 14 juillet 2006 afin d’amener la direction à prendre en compte ses doléances qui portent sur le rejet de la grille salariale, le respect du protocole d’accord du 25 juin 2004, le respect des clauses de concession, l’application stricte de l’accord d’établissement du 17 décembre 2004, la réintégration des camarades arbitrairement licenciés au Sénégal.

Dans une déclaration en date du 12 juillet le Cocidirail a apporté son soutien et sa solidarité agissante avec cette grève et ses exigences de :

  Rejet de la nouvelle grille salariale ;
  Respect du protocole d’accord du 25 juin 2004 ;
  Rejet de la relation de maîtres à esclaves instauré par la direction de Transrail ;
  Application correcte de l’accord d’établissement ;
  Respect des lois et règlements en vigueur au Mali et au Sénégal ;
  Respect des clauses de la concession ;
  Rejet du mépris affiché par la direction de Transrail face aux revendications des travailleurs ;
  Reprise des travailleurs licenciés en violation de la Convention de Concession ;
  Prise en charge du mémorandum des cadres,
  Départ du DG François LEMIEUX.

Le Cocidirail a condamné les discours hypocrites de François Lemieux qui s’est répandu dans la presse en publi-reportages chers payés pour se plaindre de pertes dues à la grève et exagérement évaluées à près du milliard. Dans le même temps Lemieux et la Direction Générale de Transrail ont développé de grossières manoeuvres dilatoires - journées entières de séquestration de la direction syndicale au Service d’Investigations Judiciaire de la Gendarmerie, journées et soirées à la disposition du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de la Commune III - pour forcer la direction syndicale de SYTRAIl à abandonner la grève.

Ainsi le Procureur de la commune III , Sombé Théra a poussé la collusion avec Transrail jusqu’à traîner en justice les grévistes maliens et a offert à Transrail le prétexte pour licencier 18 d’entre eux par une lettre qui proclamait l’illégalité du syndicat au motif que lui Procureur n’avait reçu aucun "dépôt judiciaire" de la liste et de l’identité des membres du bureau.

Le soutien de l’UNTM et du Cocidirail a été décisif pour démasquer Sombé comme un auxiliaire policier honteux de Transrail car, il n’appartient guère à la justice de remettre en cause le droit de grève légal en république du Mali, ni trancher les différents syndicaux.

L’UNTM ayant clairement reconnu le bureau dirigé par Abdoulaye SaGO comme l’unique représentant de SYTRAIL le procureur a été bien obligé de produire une lettre attestant la conformité totale de SYTRAIL avec la loi . Sombé s’est par la suite retourné contre Transrail pour lui signifier que les licenciements prononcés ne sauraient se justifier par le défaut de dépôt judiciaire qu’il avait constaté. Au Sénégal, c’est le secrétaire de FETRAIL, Abdoulaye N’Doye et un chef de sécurité qui ont été suspendus. Aux 18 licenciés du Mali s’ajoutent donc deux suspensions au Sénégal.

La grève a bel et bien eu lieu les 12, 13 et 14 juillet 2006 et a été massivement suivie au Mali comme au Sénégal ou FETRAIL demande désormais explicitement l’annulation de la concession et a mis les présidents Wade et ATT devant leurs responsabilités.

Dehors François Lemieux, Dehors Transrail, réintégrez les 20, annulez la concession !

La vérité qui se fait jour est que l’Etat malien a été pris en otage dès le début avec une concession antinationale et anti-populaire du chemin de fer qui sépare le trafic marchandise qui a été de tout temps rentable et dont Transrail tire à présent plus du milliard de bénéfices par mois, du trafic voyageur non seulement économique et social, déficitaire, mais à risques et qui est à la charge du Mali et du Sénégal.

On se souvient qu’ATT avait personnellement géré ce dossier en disant au Président Abdoulaye Wade du Sénégal "tu es l’ainé , tu dis ce qu’il y a à faire, nous éxécutons" .

Eh bien c’est le même ATT qui est venu nous dire, le 8 juin 2006, au quatrième anniversaire de son accession au pouvoir, sa "déception" de cette concession.

Il a alors annoncé la création d’une société de chemin de fer distincte pour le trafic voyageur, société sénégalo-malienne qui va débarrasser Transrail de tous les risques, non sans que le Mali et le Sénégal s’endettent pour acquérir 4 locomotives et 60 voitures, rénover la ligne du chemin de fer et la remettre en exploitation à Transrail pendant 25 ans !

La trahison nationale est vraiment à son comble et démontre toute la justesse de la lutte du Cocidirail qui appelle à rendre le chemin de fer au peuple malien.

Certes, ATT été encouragé dans cette trahison par la complicité que lui a témoigné l’Assemblée nationale dans la privatisation et concession anti-nationale et désatreuse du chemin de fer à Transrail. Mais les grèves héroïques actuelles des cheminots maliens et sénégalais contre le terrorisme du patronat canadien témoignent qu’il faut non seulement obtenir le départ de PDG terroriste Lemieux et la restitution du chemin de fer dans son ensemble au peuple malien mais le départ des conciliateurs sans fin juchés sur nos têtes.

Transrail ne peut que fouler au pied la convention de concession et se moquer éperdument et impunément des gouvernements qui osent signer une convention d’exploitation qui décharge Transrail du Trafic voyageur. Au lieu de mobiliser le peuple pour dénoncer cette imposture jamais vu dans les annales des privatisations, le gouvernement malien et sénégalais ont été réduits à assurer la charge de l’investissement en courant, d’abord en Afrique du Sud, puis en Inde pour obtenir un financement pour l’acquisition de matériel roulant. Il s’agit de soixante voitures et quatre locomotives pour un montant de 27,1 millions de dollar Us (13,5 milliards dont près de 11 milliards à la charge du Mali).

Nous écrivions au 2ème anniversaire « Contrairement aux annonces tonitruantes répétées dans la presse qui font croire que cette livraison est immédiate sinon incessante c’est le 14 juillet 2005 qu’une délégation de la société indienne RITES LTD, chargée de la confection du matériel roulant pour le trafic voyageur est venue affirmer aux autorités maliennes que les délais de production du matériel "sont longs et généralement incompressibles" ! En clair la commande de 4 locomotives et 60 voitures ne sera pas disponible en 2005, ni même en 2006 ! »

Nous abordons bientôt le dernier trimestre de 2006. Il n’ y a rien !

Au delà, tous ces beaux projets se ramènent à une seule et même réalité.

Les institutions impérialistes assurent une recolonisation du Mali et du Sénégal qui reviennent non seulement à donner 25 ans de superprofits aux multinationales sur un chemin de fer rénové et sécurisé totalement à nos frais, mais en outre, à bloquer toute perspective de développement industriel pour nos pays en faisant jouer la loi du développement inégal qui permet à des pays comme l’Inde d’assurer la fourniture des infrastructures et du matériel, et en même temps assurer notre dépendance continue à l’égard du capital financier impérialiste d’un côté et compradore des pays dépendants, de l’autre. un pas important a été fait dans ce sens dans la convention de concession. En effet, l’article 1.16 de cette convention transfert à Transrail tous les contrats de financement et de fournitures signés entre la RCFM ou la SNCS et les tiers. La liste de ces contrats annexés à la convention montre que 11 milliards de frs cfa négociés et obtenus , sans aval de l’Etat malien, depuis 1998 et 1999 par la RCFM ont été d’abord bloqués par le gouvernement malien, en interdiction expresse de les utiliser, puis néanmoins transférés à Transrail. Cette liste ne mentionne aucun transfert de contrat sénégalais de ce genre.

La conclusion de toute cette histoire est que la RCFM n’avait pas besoin de l’Etat pour trouver ses financements, mais elle a été délibérement asphyxiée dans le but funeste de la privatiser.

L’unique alternative à ces perspectives antinationales et anti-populaires est de "rendre le chemin de fer au peuple malien" par sa renationalisation. Il faut sur cette base économique incontournable qui appelle un pouvoir politique également indépendant, établir une autre collaboration complètement souveraine et indépendante de nos pays à l’égard du capital financier international, avec tout pays susceptible de nous aider dans la voie de l’indépendance et l’industrialisation nationale et la démocratie.

Les faits prouvent que le Dr Tiécoura Traoré avait raison : "il faut rendre le chemin de fer au peuple malien" ! Et pour ce faire Il est vraiment temps que tous ceux qui ne l’ont pas compris jusqu’ici s’arrachent aux duperies et diabolisations de toutes sortes afin que tous ensemble nous marquions un coup d’arrêt à l’arrogance colonialiste de Transrail et à la capitulation rampante de notre gouvernement et des députés.

Réintégration du Dr Tiécoura Traoré et des 20 licenciés et suspendus dans leurs droits
Soutien aux revendications de SYTRAIL et FETRAIL :
Egalité de salaires et de primes d’ancienneté entre les travailleurs de Transrail
Sauvegarde et reprise des avantages sociaux : permis et rentes viagères
Annulation de la concession désastreuse du chemin de fer.

Nous terminons ce message du troisième anniversaire en rappelant que le Séminaire du Cocidirail, tenu à Bamako lors du Forum Social Mondial Polycentrique de janvier 2006, engage tous les membres, toutes les sections et comités de base, à mener campagne le long du rail pour convaincre les populations de faire de la restitution du chemin de fer au peuple malien le critère des élections de 2007. Il s’agit de refuser de voter pour tous les candidats présidentiels, législatifs et communaux qui démissionnent devant la sauvegarde de notre patrimoine national et l’intérêt des populations.

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Kurze deutsche Zusammenfassung

Der Überblick von Cocidirail geht davon aus, dass die gesamte Privatisierung der staatlichen Bahngesellschaft RCFM illegal war und erst nachträglich, im Januar 2005 vom Parlament legalisiert wurde, wobei die Gesellschafter nicht einmal das Grundabkommen vom Juni 2004 respektiert haben.

Der Kern der Privatisierung der Zweistaatenbahn liegt in nackten Zahlen: Schliessung von 26 Bahnhöfen, Streichung von über 30 Verbindungen und geplante Masseentlassungen. Und, ein Kernpunkt in Mali, dass die beiden Geschäftsleiter trotz aller allgemeinen Zusagen alles unternommen haben, um die Angleichung der Bezahlung mit den Kollegen im Senegal zu verhindern.

Die Gewerkschaft SYTRAIL hatte im Grundsatz die Privatisierung unterstützt - anders als die FETRAIL im Senegal - und ihr Vorsitzender - der mit einer Beförderung belohnt wurde - hatte auch das Abkommen über Lohnangleichung unterzeichnet, es aber nie dem Vorstand zur 'Kentniss gegeben. Erst, als im Frühjahr 2006 ein ausserordentlicher Kongress den bisherigen Vorsitzenden abwählte und einen neuen Vorstand wählte (so kann es Privatisierungsfans anderswo ergehen) waren die Voraussetzungen für Widerstandsaktionen wie die beiden Streiks in den folgenden Monaten gegeben - wobei das Unternehmen, auch mit Hilfe der Justiz, versuchte, die neue Gewerkschaftsleitung als illegal hinzustellen. Das wurde durch deren Anerkennung durch den Gewerkschaftsbund UNTM durchkreuzt.

Die Grundforderungen, die in diesem Zusammenhang zusammengefasst werden, zeilen nicht nur auf die Rücknahme der Privatisierung, sondern auch auf Rücknahme von Streckenkürzungen, Gleichstellung im Lohngefüge usw und die Wiedereinstellung aller im Zusammenhang mit den Auseinandersetzungen um die Privatisierung Entlassener - ein Ausdruck des Zusammenwachsens von gewerkschaftlichem und sozialem Kampf.

(hrw)


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