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Updated: 18.12.2012 16:00
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Gewerkschaftliche Freiheiten. Welche?

Aus Anlass des 1.Mai 2005 veröffentlicht die algerische Menschenrechtsorganisation "Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme" einen Zustandsbericht über gewerkschaftliche Freiheit (und die Pressefreiheit) in Algerien. Die Regierung weigert sich, den Anträgen von 53 unabhängigen Gewerkschaften (heisst in Algerien: Ausserhalb der UGTA) auf Anerkennung statt zu geben. Die Erklärung der Menschenrechtsliga (kurze deutsche Zusammenfassung unten).

Les libertés syndicales et la liberté d’expression sont en danger

Le 1° mai, journée internationale du travail, et le 3 mai, journée mondiale de la presse, sont l’occasion de faire le bilan des libertés dans notre pays et de rappeler que la situation en matière de Droits de l’Homme reste alarmante, en particulier par les violations massives, flagrantes, systématiques de la liberté d’expression et de la liberté syndicale.

Les atteintes aux droits et aux libertés se sont brutalement aggravées, et c’est à un véritable crépuscule que l’on semble à bien des égards assister. La brutalité de la répression qui frappe les journalistes et les représentants des syndicats autonomes a provoqué chez de nombreux Algériens un sentiment de rejet des mœurs politiques du pouvoir inspirées par des concepts de revanche, de punition et de vengeance, et fait naître un réflexe naturel de solidarité.

Une répression aveugle est en cours à l’encontre des dirigeants des syndicats autonomes, notamment ceux de l’enseignement, de la santé et du SNAPAP. Le pluralisme syndical est pour le moment écarté par un terrorisme administratif qui refuse le dossier d’agrément à plus de 53 syndicats autonomes. C’est un droit prévu par les lois du pays et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Il finira par s’imposer. Un nouveau syndicalisme renouvelé et renforcé s’affirmera au delà de la conjoncture actuelle comme instrument de l’émancipation des travailleurs par eux mêmes.

Le travail définit la condition humaine, notamment le droit à la liberté syndicale dans ses deux dimensions : le pluralisme syndical et l’adhésion libre, sans que des réunions syndicales et autres soient prohibées et les manifestations brutalement réprimées.

La loi ne définit pas la durée d’une grève qui peut être limitée ou illimitée, selon la décision de l’assemblée générale des travailleurs. Les tribunaux sont systématiquement saisis par les pouvoirs publics pour statuer en référé sur la légalité du dépôt de préavis de grève. Bien plus le Conseil du Gouvernement du 25.10.2004 a décidé de la suspension de la grève des médecins spécialistes de la santé publique. Il a été juge et partie et a joué le rôle d’un conseil de discipline.

L’UGTA a l’exclusivité de la représentation des travailleurs alors qu’elle n’est pas seule sur le terrain. Elle est devenue une courroie de transmission du pouvoir, son organisation de masse dont la mission principale est de désamorcer la crise sociale. Elle est partie intégrante du système politique et ne peut évoluer en dehors de lui. Elle a tourné le dos à l’action syndicale, a abandonné le syndicalisme de protestation et de contestation pour un syndicalisme de concertation et de soumission à la politique du pouvoir. Ses prises de position l’ont éloigné du champ de la revendication syndicale. Elle rallie chaque fois inconditionnellement le nouveau maître du pays. La réussite de chacun des membres de la direction syndicale est le seul succès social visible et vérifiable. Le fonctionnement de cette centrale syndical est assuré par le Trésor Public à coup de milliards.

L’actualité politique nous rappelle que la liberté d’expression, prévue par l’article 19 de Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ne se donne pas mais se gagne et se mérite, qu’il faut toujours se mobiliser pour la faire respecter, la consolider, l’élargir. La liberté d’expression est un droit élémentaire de la vie sociale et culturelle, de la création scientifique et artistique. Elle est une liberté précieuse, le fondement de toutes les libertés. La presse est le plus court chemin pour diffuser des idées et des opinions dans le corps social. Elle joue un rôle d’information, de contestation, de pédagogie, de pédagogie publique. Certains journaux reconnaissent qu’ils pratiquent l’autocensure qui fait qu’on obéit sans recevoir d’ordre, non pas pour des raisons que leurs rédactions jugent bonnes mais par crainte de poursuites judiciaires. Le respect des règles de l’éthique et de la déontologie qui sont nécessaires à l’exercice du métier de journalistes doivent émaner de la profession et non d’un code de l’information répressif.

La première urgence est de mettre fin à la répression qui frappe les journalistes et qui atteint avec les dernières condamnations en série l’inacceptable qui ne peut être accepté, l’intolérable qui ne peut être toléré. La liberté n’est jamais solitaire, on fait cercle autour d’elle. La société n’est pas désossée, affaiblie, flétrie par cette répression, mais nerveuse. Des juristes des journalistes, des militants des Droits de l’Homme, des partis politiques, résistent, revendiquent et crient à l’injustice. Il est bon que des avocats se lèvent aux bancs de la défense et disent halte à l’injustice. Les procès contre les journalistes ont mis en relief le rôle de la justice perçue par l’opinion publique comme soumise, inféodée au pouvoir exécutif, son ombre, son bras séculier. Il faut que ses jugements et arrêts soient des actes de justice et non des opérations de justice. Le pouvoir veut réduire la presse au silence par des procès. Il exclut qu’on lui oppose quelque droit que ce soit, même son propre droit.

La LADDH élève une protestation forte et solennelle contre les procès faits aux journalistes. Elle garde un rôle d’alerte et de critique. Elle a choisi de libérer la parole et l’écrit pour que l’Algérie ne se réduise pas à la pensée unique dans un mouvement unique. L’Algérie n’a pas vocation à être celle de la pensée unique. La presse n’est plus en liberté surveillée mais en prison.

La LADDH est solidaire des journalistes condamnés et emprisonnés, Mohamed Benchicou en tête, et demande leur libération.. Elle s’est donné une triple mission : défendre la liberté d’expression qui débouche sur le droit à l’information et le droit à la liberté de la presse, l’exercice la profession de journaliste et les journalistes qui ont subi l’injustice et l’humiliation, et dont les droits sont bafoués avec une régularité et un machiavélisme peu ordinaires.

Alger le 1° mai 2005.

Le président, Ali Yahia Abdennour

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Deutsche Zusammenfassung

Die Erklärung der LADDH hat sowohl den 1.Mai als auch den 3.Mai (Tag der Pressefreiheit) zum Anlass. Neben der Tatsache, dass - entgegen der Verfassung - die algerischen Behörden inzwischen nun schon 53 unabhängigen Gewerkschaften die Anerkennung versagen (vor allem aus dem Gesundheitssektor, dem Erziehungswesen und der Sozialversicherung) wird in der Erklärung ebenfalls als Verstoß gegen die Verfassung gewertet, dass die politischen Machthaber des Landes alles versuchen, die Rechtssprechung so zu beeinflussen, dass Streiks angekündigt werden müssen, wobei die gesetzliche Festlegung nur lautet, dass ein Streikbeschluss auf einer Vollversammlung der Arbeiter gefasst werden muss.

Die Erklärung hebt hervor, dass die politischen Machthaber dies alles tun um die längst nicht mehr bestehende Legimität und die langjährige Exklusivität der UGTA zu verteidigen, die laut der Menschenrechtsorganisation schon lange aufgehört hat, eine Gewerkschaft zu sein und nur noch Transmissionsriemen der Herrschenden sei.

Deswegen seien die repressiven Maßnahmen gegen gewerkschaftliche Bestrebungen auch eine Repression der freien Meinung - womit die Erklärung überleitet zur Verurteilung der zahlreichen Repressionsmaßnahmen gegen Journalisten der letzten Zeit.

(dt zusammenfassung hrw)


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