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Updated: 18.12.2012 15:51
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Streik beim Bauriesen Don Stroi

Don Stroi ist die grösste Baufirma Moskaus mit rund 40.000 Beschäftigten. Aufgrund ihrer "Nähe" zum Bürgermeister der Hauptstadt erhält die Firma fast alle Bauaufträge für "bessere Wohngebiete" im Spekulantenmekka Moskau. Die Arbeiter erhalten dafür 3.000 Rubel - wenn sie Glück haben. Denn am Ende Februar 2005 sind Hunderte von ihnen (aus der Transportabteilung) in den Streik getreten, auch wegen nicht ausbezahlter Löhne. Und jede Seite hat "ihre" Gewerkschaft... Ein Bericht von der Mailingliste "Multitudes" vom 17.April 2005.

Die Arbeiter bei Don Stroi kommen entweder aus den Ländern der früheren GUS - also im wesentlichen aus Zentralasien, oder aus armen (fernen) Gegenden Russlands - sie alle kommen nach Moskau weil sie höhere Löhne als zuhause erwarten und einen normalen Arbeitsplatz.

Die Luxusbau-Gesellschaft, die beinahe ein Monopol in Moskau hat und nie ihre Bilanzen veröffentlicht, vermeidet in der Regel die (minimalen) Kosten für die offizielle Registrierung ihrer "Arbeitskräfte" - ohne dass sie dafür jemals belangt worden wäre. Dafür sind die Arbeiter regelmässigen Polizeikontrollen ausgesetzt - ausserhalb der Baustellen, versteht sich und ein Teil des Lohns geht oft für Bestechungsgelder drauf. Dass die Arbeiter sich selbst registrieren lassen ist durch ein entsprechendes Abkommen mit der Betreibergesellschaft ihrer Wohnheime untersagt - nicht zufällig eine Tochterfirma von Don Stroi.

Demenstprechend sind die Arbeitsbedingungen: 12 Stundentag an 7 Tagen die Woche, nahezu wöchentlich tödliche Unfälle, Wohnbedingungen mit paramilitärischem Reglement, Lohnauszahlung nach dem Lotterieprinzip. Angst alles zu verlieren und der gewaltige Druck hindern sie daran, aktiv zu werden, sagt eine Malerin, eine der wenigen AktivistInnen auf den Baustellen.

Der Streik beginnt Ende Februar

Ende Februar treten mehrere Hundert LKW Fahrer, die den materialtransport zwischen den baustellen leisten, in den Streik - Ergebnis jahrelanger Basisarbeit einiger AktivistInnen. Ihre Forderungen sind einfach: Bezahlung der ausstehenden Löhne, Arbeitsverträge für alle, Krankenversicherung für alle und Anmeldung all jener die sich in einer "irregulären Situation" befinden.

Allen Drohungen mit Miliz und Geheimpolizei zum Trotz, halten die Streikenden durch - unterstützt von zwei Gewerkschaftsorganisationen: der "Panrussischen Arbeitsföderation" (VKT) und der "Vereinigung Arbeitsverteidigung (Zachtchita Truda). Nach zwei Tagen akzeptiert die Geschäftsleitung Verhandlungen mit dem streikkomitee in Anwesenheit zweier Duma-Abgeordneter (V. Tioulkine und O. Shein). Die Forderungen werden akzeptiert - nur um sofort anschliessend wieder abgelehnt zu werden: stattdessen wird die Abteilung "Mechanisierung" (der die streikenden Fahrer angehören) zum eigenen, unabhängigen Betrieb gemacht, bei dem neu eine Anstellung gesucht werden muss.

Das ganze soll nun durchgesetzt werden mit Hilfe der Gewerkschaft FNPR - die noch vertikale sowjetische Strukturen hat, in der also auch die Mitglieder der Betriebsleitung führende Gewerkschaftspositionen innehaben können...eine Kampagne gegen die Gewerkschaftssektion der Zachtchita Truda wird so organisiert - die sich Ende März versammeln will, um das weitere Vorgehen zu organisieren.

(Dt Zusammenfassung hrw)

GREVE DURE A DON STROI

Moscou est aujourd'hui un des hauts lieux de la spéculation immobilère, avec la multiplication des chantiers de construction d'immeubles de luxe pour les " nouveaux Russes ". La firme "DON-Stroi" (40 000 salariés) qui a un quasi-monopole sur la construction des habitations de haut standing de la capitale, est dirigée par une équipe proche du maire de Moscou.

DON-Stroi recrute ses ouvriers dans des pays de la CEI ou dans des régions de Russie où la situation économique est catastrophique, en leur faisant miroiter un salaire élevé par comparaison avec les perspectives locales, et en leur promettant un statut juridique et un logement. Mais une fois arrivés sur place, les ouvriers déchantent fortement.

Le salaire, payé de la main

La main, est versé en retard ou seulement en partie. Les salaires, quand Ils sont versés, ne dépassent pas 3000 roubles (100 euros). Or les logements construits sont ensuite vendus aux prix les plus élevés de la capitale, laissant d'énormes bénéfices, dont le montant est évidemment gardé secret, empochés par la direction et, sans doute, par des "protecteurs" bien placés au sein du pouvoir municipal et de la police locale. Formellement, la direction doit déclarer ses salariés et obtenir pour eux un Enregistrement (propiska) et une autorisation de travail. Mais la plupart du temps, elle passe outre ses formalités, sans jamais être inquiétée. En revanche, les ouvriers irréguliers sont confrontés aux contrôles policiers (à l'extérieur du chantier évidemment !), et contraints régulèrement de verser le bakchich indispensable pour ne pas être arrêté pour absence de propiska.

Ils ne peuvent pas non plus se présenter de leur propre initiative aux organes chargés de l'enregistrement (OVIR), faute de l'accord du propriétaire de leur lieu d'hébergement (qui n'est autre que la direction de DON-Stroi qui les loge dans des foyers de fortune).

Ils sont ainsi privés de toute possibilité de recours juridique, leur situation étant illégale de tous les poins de vue. Ils se trouvent obligés de se soumettre aux conditions de travail et de vie inhumaines imposées arbitrairement par la direction : 12 h de travail par jour en moyenne, sans jours de repos, non respect des règles élémentaires de sécurité, logement dans des "cages" de foyers insalubres, surpeuplés et au régime intérieur quasi militaire.

Presque chaque semaine se produit un accident, entravénant souvent mort d'homme. N'étant même pas officiellement embauchés par DON-Stroi, les ouvriers sont largement impuissants devant ce quasi-esclavage, ainsi que le raconte Katia, embauchée comme peintre sur le chantier et l'une des rares militantes ouvrères, "les ouvriers veulent avant tout toucher leur salaire. Ils attendent donc le paiement des salaires en se tenant à carreau, éventuellement pour démissionner après. Car ils ont peur de tout perdre, salaire déjà gagné et emploi à la fois, s'ils manifestent le moindre mécontentement. Il faudrait faire appel à l'inspection du travail ou aux services de police, pour qu'ils contrôlent la direction de l'entreprise. Mais au niveau fédéral, pas municipal - ils font tous partie du clan Loujkov".

Aussi la grève qui a éclaté fin février marque un véritable tournant

Elle est en grande partie le résultat du patient travail mené depuis deux ans par un petit nombre de militants qui se sont fait embauchés à DON Stroi.

Le 28 février plusieurs centaines de travailleurs du secteur "Mécanisation " - il s'agit essentiellement des chauffeurs qui assurent le transport des matériaux et des travailleurs sur les différents chantiers, se mettent en grève illimitée.

Leurs revendications :

- paiement des salaires qui ne sont pas versés depuis 6 mois

- contrat de travail pour tous les travailleurs de DON Stroi

- couverture médicale pour tous

- régularisation auprès de la milice de tous les travailleurs en situation irrégulère.

Malgré les mesures d'intimidation et de chantage de la Direction qui Fait intervenir la milice et les OMON (forces spéciales de sécurité de sinistre réputation), les grévistes tiennent bon, soutenus par les représentants de deux organisations syndicales : la Confédération panrusse du travail (VKT) et Zachtchita Truda (" Défense du travail ") et des militants de la gauche radicale. Au bout de deux jours, la direction de DON Stroi accepte d'ouvrir des négociations avec le comité de grève, en présence de deux députés de gauche de la Douma (V. Tioulkine et O. Shein).

Les grévistes obtiennent satisfaction sur toutes leurs renvendications : paiement du retard des salaires avant le 14 mars, établissement de contrats de travail individuels, couverture médicale et engagement à ce que les gréviste ne fassent l'objet d'aucune sanction.

Mais très vite la direction de DON Stroi se ressaisit et manifeste clairement son intention de ne respecter aucun de ses engagements. Le département " Mécanisation " dont les travailleurs ont été au cour de la grève, est détaché de l'entreprise mère et devient une entreprise indépendante : les travailleurs concernés devront faire une demande pourêtre repris dans la nouvelle structure (et la direction pourra en profiter pour se débarrasser des " meneurs ") ; de plus la nouvelle structure n'hérite pas de la dette salariale.

Quant à l'arriéré de salaires il ne sera payé que si le travailleur s'engage à démissionner. Quant aux engagements concernant les contrats de travail et la couverture médicale, ils restent lettre morte.

Bien plus, DON Stroi procède à de nouvelles embauches avec l'espoir que les nouveaux venus se montreront plus dociles. Enfin, avec la complicité très active du syndicat FNPR (qui continue à pratiquer le principe de " verticalité " en vigueur du temps de l'URSS qui permet aux représentants de l'administration d'en être membres, et même responsables !) une violente campagne est menée contre la section syndicale affiliée à Zachtchita truda.

Le 22 mars une réunion du syndicat Zachtchita truda s'est tenue afin d' organiser la riposte collective des travailleurs face à cette nouvelle offensive de la direction de DON Stroi.

A DON Stroi le combat continue


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