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Updated: 18.12.2012 15:51
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Der 21. Gewerkschaftstag der UGTT - im Belagerungszustand

Die Generalunion der tunesischen Arbeiter ist trotz herber Verluste immer noch die grösste Vereinigung Tunesiens (rund 400.000 Mitglieder). Ihren - ohne Angaben näherer Gründe - vom April auf Dezember 2006 verschobenen 21. Gewerkschaftstag hielt sie in der "Vorwahlzeit" ab - Herr Ali möchte sich wieder einmal wählen lassen. Und weil die UGTT in letzter Zeit - etwa bei der Wahl 2004 (aus der Not geboren?) nicht mehr ganz so stramm staatstragend ist, gab es Fraktionenkampf, Überwachungsversuche, Polizeiaufgebot und so weiter...Nachzulesen in dem (französischen) Bericht "Le 21ème congrés de la centrale syndical en état de siège" der Menschenrechtsorganisation CRLDHT vom 9. Januar 2007..

Le 21ème congrès de la centrale syndical, "Union Générale des travailleurs Tunisiens" (UGTT) en état de siège

La ville de Monastir a accueilli les 14,15 et 16 décembre dernier le 21ème congrès de la centrale syndicale, "Union Générale des travailleurs Tunisiens" (UGTT) dans un climat de tension avec un important dispositif policier déployé autour de hôtel pour empêcher les syndicalistes, venus en nombre des quatre coins du pays, d'accéder l'hôtel et suivre les travaux du congrès.

Des participants, parmi lesquels des candidats à la direction de l'UGTT, ont été tabassés, certains hospitalisés. Tous ont été chassés des hôtels qu'ils avaient réservés et contraints à quitter Monastir dès le début du congrès !!

C'est la raison pour laquelle les quelque 500 congressistes ont bruyamment interrompu, et à plusieurs reprises, l'ouverture des travaux en scandant des slogans appelant à "indépendance de l'UGTT demandant la levée immédiate du siège policier, exigeant une démocratisation de la vie sociale et politique et le respect des libertés syndicales.

L'UGTT regroupe les travailleurs manuels et intellectuels. Bien que l'organisation ait perdu le prestige qu'elle avait durant les années 1970, elle continue à constituer la plus grande organisation de masse dans le pays, avec près de 400.000 adhérents et une représentation réelle, sectorielle comme territoriale dans tout le pays. Son rôle de véritable contre pouvoir dans le pays a cessé depuis "arrivée de M.Ben Ali au pouvoir et la politique de récupération et d'instrumentalisation des organisations de masse mises en place.

Ce 21ème congrès, prévu initialement en avril 2007 et dont la date a été avancée dans la précipitation sans raison apparente, a été une fois de plus l'occasion de montrer la fébrilité du pouvoir politique tunisien qui a redouté la campagne électorale précédant le congrès et le risque de modification de l'équilibre traditionnel formé par "équipe du secrétaire général sortant, Abdessalem Jrad. Cette dernière s'illustre mollement dans la défense de l'autonomie et de "indépendance de la centrale syndicale et demeure souvent à la trane de la lutte pour les droits et les libertés des Tunisiens. Son soutien, en 2004, à la candidature du président Ben Ali pour un quatrième mandat, malgré l'hostilité de larges structures régionales et de plusieurs fédérations est un exemple significatif.

Cette tension palpable est symptomatique du malaise profond que traverse le pays, pouvoir et société civile ; un malaise qui traduit une situation sociale fort tendue où le pouvoir d'achat des différentes catégories sociales s' est fortement détérioré et des dizaines de milliers d'ouvriers tunisiens, hommes et femmes notamment dans le secteur textile, se sont trouvés sans emploi. Les chômeurs diplômés, quant à eux, se comptent par milliers et vivent depuis la fin de leurs études dans des conditions de grande misère, sans logement et sans aucune source substantielle de revenu. Les négociations sociales peinent à aboutir dans "écrasante majorité des secteurs et les grèves organisées dans l'enseignement, la santé publique et de nombreuses entreprises publiques et privées laissent le pouvoir politique de marbre. A cela s'ajoutent l'augmentation des prix de l'énergie, la dévaluation du dinar , le coût de plus en plus élevé de services élémentaires jadis gratuits, comme l'éducation et la santé et la corruption généralisée qui paralyse la tête de "Etat ainsi que "appropriation, par les familles dirigeantes, des deniers publics.

Sur le plan politique, la situation générale du pays n'est pas meilleure. Une atmosphère d'étouffement total pèse sur le climat politique du pays caractérisé par une violence extrême qui depuis plusieurs mois est de règle dans toute la société en réponse à toute aspiration aux moindres droits et libertés.

Lors de ce congrès, et parmi les nouvelles figures qui ont accédé à la direction de l'UGTT, quelques-unes sont connues par l'ensemble de la société civile pour leur engagement en faveur des libertés et des droits humains ; le mouvement associatif autonome ne peut que se féliciter de ce nouvel apport Il est certain que les Tunisiens ont de voir leur syndicat reconquérir son rôle de contrepoids politique et garantir une meilleure implication sur le plan national pour la défense des libertés publiques et la justice sociale.


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