Stellungnahme der Journalistengewerkschaft

Nicht zuletzt wegen der Teilnahme des Vorsitzenden der Journalistengewerkschaft an dem seit 18. Oktober stattfindenden Hungerstreik haben sich Anfang November mehrere tunesische Regierungsvertreter und Parteipolitiker dahingehend geäußert, diese Gewerkschaft sei ja ohnehin nicht legal und verträte auch nicht wirklich die Journalisten des Landes. Auf einen von ihnen antwortet dieses (französische, mit kurzer deutscher Zusammenfassung) "Kommuniqué" vom 9. November 2005

COMMUNIQUE

Le Syndicat des Journalistes Tunisiens (SJT) a pris connaissance, avec une profonde stupéfaction, de la récente déclaration de M. Abdelwaheb Hamel, secrétaire général adjoint du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), sur la chaine satellitaire El Jazeera, déclaration dans laquelle il a notamment contesté la légalité de notre Syndicat.

Tout en rappelant que ce c'est pas la première fois que pareilles assertions sont avancées par des responsables et représentants du pouvoir, qui sont censés être mieux informés que d'autres de la législation tunisienne garantissant la liberté d'organisation syndicale, le SJT réprouve fermement ces propos qui sont non seulement blessants pour les journalistes mais qui portent aussi atteinte à la constitution du pays et au code du travail.

Ces positions c'entameront en rien la crédibilité de notre Syndicat dont la création représente le couronnement d'une action militante menée par des générations successives de journalistes et qui est venu répondre aux aspirations et aux attentes de l'écrasante majorité des journalistes tunisiens, les plus représentatifs d'entre eux, à l'intérieur du pays et à l'étranger, ayant signé la déclaration constitutive.

Le Syndicat s'est fixé comme objectifs de défendre les intérêts matériels et professionnels des journalistes ainsi que des libertés individuelles et collectives. Depuis sa création, le SJT c'a ménagé aucun effort pour soutenir les journalistes privés de leurs droits ou victimes de harcèlements de toutes sortes.

Tout en réaffirmant son adhésion entière et agissante à la lutte commune menée par les différentes composantes de la société civile, dans le strict respect de son indépendance et malgré toutes les pressions qui en résultent, le SJT exprime son soutien de principe à toutes formes de lutte engagée au service des causes légitimes, y compris la grève de la faim déclenchée, depuis le 18 octobre 2005, par des dirigeants politiques et associatifs.

Le SJT appelle à l'ouverture d'un dialogue entre les différentes parties de la société civile en vue d'apporter les solutions requises à tous les problèmes en suspens.

Pour le comité constitutif

Le secrétaire général Mahmoud DHAOUADI

Kurze deutsche Zusammenfassung

Für das Gründungskomitee weist der Generalsekretär die Erklärungen eines führenden Vertreters der regierungspartei RCd zurück. Er verweist dabei prinzipiell darauf, dass entsprechend den tunesischen Gesetzen, inklusive der verfassung, es nicht die Regierung ist, die die Legitimität von Gewerkschaften entscheidet, sondern dass laut Gesetz das Prinzip der Organisationsfreiheit gilt. Womit die entsprechenden Äusserungen nicht nur ein Angriff auf die Journalistengewerkschaft seien, sondern auf grundlegende Rechte. Was nun die "Legitimität" der Gewerkschaft angehe, so müsse nur die öffentliche Gründungserklärung und dabei vor allem die Unterzeichnerliste angesehen werden, um diesen Vorwurf zu entkräften.

Deswegen werde sich die gewerkschaft auch weiterhin für die beruflichen und politischen Rechte der Journalisten einsetzen und auch alle entsprechenden Aktionen unterstützen, wie eben beispielsweise den seit dem 18. Oktober 2005 stattfindenden Hungerstreik.

(hrw)