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Updated: 18.12.2012 15:51
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Der Kampf gegen die "Sozialreform" mobilisiert breite Teile der Bevölkerung

"Die Krise hat eben erst begonnen"

So heisst der unten folgende Beitrag von Oleg Shein, den wir hiermit kurz zusammenfassen. Der Artikel geht von zwei Voraussetzungen aus: erstens der dargelegten Tatsache, dass die Kürzungen für die RentnerInnen, die jetzt diese Protestwoge hervorgerufen haben, nur der Anfang eines bereits beschlossenen Programms sind - eben die erste der beschlossenen Massnahmen eines Sozialabbauprogramms "à la Pinochet", wie Shein schreibt; und zweitens, dass in breiten Teilen der Widerstandsbewegung die Meinung vorherrscht, dass in erster Linie die Regionalregierungen die Schuld an den Maßnahmen träfe. Weswegen er auch sehr ausführlich anhand von Zahlen der "Steuerreform" nachweist, dass die Zentralregierung die regionalen Gouverneure finanziell trocken gelegt hat und sich gleichzeitig sozialer Aufgaben entledigt. Aufrgund dieser Konstellation seien allerdings auch weitere regionale soziale Einschnitte zu erwarten.

Als Konsequenz fordert er deswegen zweierlei: zum einen, auf nationaler Ebene eine vereinigte Opposition, sozusagen die Partei der sozialen Gerechtigkeit und Demokratie gegen Putin und seinen politischen Block des Sozialabbaus. Und auf regionaler Ebene Kontrollorgane, die die Aktivitäten der Gouvernementsregierungen sowohl kontrollieren, als auch ihnen Vorschläge machen.

(Deutsch zusammengefasst von hrw)

La crise ne fait que commencer

Le pouvoir se trouve confronté aujourd’hui à une vague de protestation populaire massive, un événement auquel il ne s’attendait pas du tout. Cette vague de protestation est spontanée mais déterminée. Et les mots d’ordre économiques deviennent rapidement politiques.

L’inquiétude du pouvoir est d’autant plus grande que, contrairement à la majorité de la population, il sait parfaitement que la gratuité des transports n’est qu’un aspect dans l’ensemble beaucoup plus large des mesures adoptées l’année passée. Et quand le peuple prendra vraiment conscience de tout ce que le pouvoir lui a préparé, les protestations d’aujourd’hui peuvent se transformer en une révolution « orange » à l’échelle de la Russie, avec des mobilisations comparables à celles qu’a connues l’Ukraine.

Qui est coupable ?

Les régions sont aujourd’hui dépossédées par le pouvoir fédéral jusqu’au dernier kopeck. A compter du 1er janvier 2005, les régions ne percevront plus ni l’impôt sur les transports maritimes, ni sur l’extraction des ressources naturelles. Et elles ne toucheront qu’une partie de l’impôt sur les bénéfices des entreprises. Au total, cela signifie une perte de revenus de 102 milliards de roubles (33 roubles = 1 euro). Compensation dérisoire, on leur rend l’impôt sur les revenus agricoles (0,5 milliard de roubles) et on leur promet la création d’un « fond de soutien » à hauteur de 35 milliards de roubles.

De surcroît, les régions ont désormais à leur charge le versement à 20 millions de retraités des sommes censées compenser les avantages supprimés, mais aussi les allocations familiales, les subventions au logement et le financement des lycées professionnels. Le pouvoir fédéral s’est déchargé sur les régions de ces dépenses colossales sans aucune contre partie.

Le problème de la gratuité des transports pour les retraités n’est qu’un début. Ce qui est planifié c’est la liquidation pure et simple de tous les avantages sociaux encore existants. A Tver on a même remis en cause les aides au logement. A Voronej et à Astrakhan, les sommes prévues en compensation des avantages perdus sont de l’ordre de 100 roubles (3 euros). Et on ne sait rien à ce jour du montant des sommes prévues pour compenser la perte de la gratuité des médicaments.

Indépendamment de la suppression des avantages sociaux, il y a la question des tarifs sur les services. Tous les tarifs ont connu une augmentation brutale, en particulier les tarifs liés au logement (eau, électricité, chauffage). A cela vient s’ajouter l’inflation. Mais aussi la privatisation en cours de l’eau et de l’électricité. D’ici un ou deux ans, les tarifs seront fixés en toute liberté par les compagnies privées.

Bientôt il deviendra clair pour tout le monde que la crise frappe aussi le secteur public. Le financement de la santé a connu des réductions drastiques. Les sommes affectées, au niveau des régions, au financement de l’assurance médicale ont été divisées par deux. Les dépenses pour l’éducation ont baissé de 10 %. Et le montant des salaires des travailleurs du secteur public (enseignants, personnels médicaux, etc.) sera désormais fixé à l’échelle des régions. Ce qui va inévitablement entraîner le retour de la dette salariale et des réductions massives d’effectifs dans le secteur public. Aujourd’hui déjà, des hôpitaux ont été fermés et cette politique de fermeture va prendre une grande ampleur.

Que faire ?

C’est le centre qui est la source des maux actuels. Si les autorités locales étaient les seules responsables, comment alors expliquer que la vague de protestation agite tout le pays. C’est le pouvoir central qui met en place une dictature antisociale « à la Pinochet ».

C’est pourquoi il faut une opposition unie à la politique menée par le président et son parti « Russie unie ». Une opposition qui défende les droits sociaux et les libertés démocratiques. Un parti de la justice sociale, notre parti. Compte tenu de la vague de protestations, il est urgent de le développer. Ce doit être un parti capable de porter des coups au pouvoir central. Une opposition nouvelle, forte et déterminée. Sans une telle organisation, rien ne changera sur le fond. Les derniers avantages sociaux seront supprimés, les établissements d’enseignement et les hôpitaux seront privatisés.

Dans les régions et les villes il faut imposer un contrôle populaire sur le pouvoir local. En effet, certaines décisions sont encore prises à cet échelon : privatisation de tel ou tel service, financement de la santé publique, etc. C’est sur ces points que le contrôle doit s’exercer. C’est aussi par un tel contrôle que l’on peut contrer la politique d’extermination de la population menée aujourd’hui. Les mécanismes d’un tel contrôle sont bien connus, cela passe par la création d’un groupe de travail qui fait le point sur tel ou tel problème et ensuite fait des propositions. La mise en place ou non de ce contrôle est un test essentiel sur les intention réelles du pouvoir local. S’il accepte cette perspective, tant mieux. S’il cherche à s’y opposer, cela tournera mal pour lui. Et il devra se démettre.


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