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Updated: 18.12.2012 16:07
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Großfeuer: Jeden Tag wächst die Zahl der Todesopfer. Gewerkschaften nennen es Mord

Es war an den Stellungnahmen usw zu verfolgen: jede neuere hatte eine höhere Zahl von Todesopfern. Inzwischen sind 64 Tote zu beklagen. Und kaum hatte sich der erste Schock über das Schicksal der eingeschlossenen Arbeiter von Rosamor Ameublement in Casablanca etwas gelegt, kam zwei Tage später der nächste Brand bei Hay Attacharouk - fünf Todesopfer. Von den 163 Beschäftigten bei Rosamor waren ganze neun beim Unternehmen selbst angestellt, 154 bei Subunternehmen und für gerade mal 30 wurden Beiträge zur Sozialversicherung abgeführt. Die Pressemitteilung "ROSAMOR-crime: constitution d'un comité de solidarité" der marokkanischen Menschenrechtsorganisation AMDH vom 29. April 2008 gibt nicht nur die Gründung eben dieses Komitees bekannt, sondern auch kurze Berichte von Überlebenden während der Gründungsveranstaltung.

ROSAMOR-crime: constitution d'un comité de solidarité

Sur l'initiative de l'AMDH, section de Casablanca, il a été organisé une réunion à laquelle ont assisté des militants des droits humains, des militants politiques de la gauche radicale, des rescapés miraculeux de "l'incendie -crime de ROSAMOR", des proches des victimes (le lundi 28 avril le nombre de décédés a atteint 64: voir ASSABAH du 29 avril) ainsi que des citoyens "simples" et journalistes dont le correspondant de l'AFP.

Poignants, très émouvants, les témoignages des rescapés étaient difficiles à écouter. ça vous prend au coeur, ça vous étouffe, ça vous enrage. Après enquête, lecture des journaux, écoute des récits des témoins directs, nous pouvons étaler publiquement les vérités suivantes: 1- Contrairement à ce qui a été avancé par les autorité (ce qui fait que les résultats de "l'enquête" ordonnée par le roi sont biaisés d'avance), l' "incendie" a commencé aux environs de 10heures du matin ( voir le témoignage de la rescapée Aïcha Bakhadir dans le quotidien "AL AHDATH AL MAGHRIBIA du mardi 29 avril 2008, et du témoignage du rescapé Madih Elhoussaïne devant l'assistance de la réunion du lundi 28 avril à 20 heures), et que les pompiers ne sont arrivés sur les lieux que midi passé. Le wali de Casablanca a prétendu que le feu s'est déclaré à 11h et que les pompiers étaient sur les lieux 20 mm après ??!!)

Que les ouvrières et les ouvriers(46) piégés dans le dernier étage, ont vu le patron et ses acolytes sortir le coffre, donnaient les ordres pour évacuer les produits, les matières premières, sans soucier du sort de la force de travail.

Que "l'usine ROSAMOR" n'a rien d'une usine: c'est une véritable citadelle inexpugnable avec portails fermés, les fenêtres en barreaux et grillage, sans issues vers la terrasse, extincteurs de feu hors d'usage... C'est une véritable prison pour les condamnés à de lourdes peines aux travaux forcés.Toutes les mesures de sécurité n'avaient qu'un seul but: protéger "le bien" d'ELhaj, contre les producteurs ingrats !!.

Que les autorités concernées par la sécurité des êtres humains et les conditions d'hygiène dans les usines ont failli à leur mission (les ministères de l'intérieur, de travail,de la santé, de la justice...).

Que les moyens utilisés par "la protection civile" datent d'autres siècles:" les ambulances sont démunies de tout moyen de réanimation sérieux. A l'intérieur, c'est comme des R4. Des survivant-es telle Fatiha Dahmani ont succombé dans les ambulances". Ce sont les dires des rescapés.

Les autorités prétendent que moins de 200 personnes travaillaient à ROSAMOR, les témoignages parlent de plus de 450. Cela veut dire qu'ELhaj faisait travailler des dizaines de personnes, sinon des centaines sans déclaration aucune (ni à la CNSS, ni aux assruances, mutuelles...). Selon les témoignages des mineurs y travaillaient. - Le SMIG n'était pas respecté: des ouvrières ont déclarées recevoir 250 dh par semaine (moins de 25 euros par semaine) et triment plus de 8 heures par jour.Hassania Idrissi (4 ans d'ancienneté), se rend à la fin de la journée de travail, au domicile d'Elhaj pour faire le ménage. Son salaire hebdomadaire est de 300 dh (moins de 30 euros pour les deux besognes).

Pour gagner l'espace, économiser le coût d'acquisition du terrain et pour mieux minimiser les risques de "vol", Elhaj comme tant d'autres suceurs de sang des salariés, avait acquis à peu près 400 mètres carrés pour y construire un immeuble RC + 3 ( plus de 2600 mètres carrés de superficie couverte) en installant les magasins de stockage en bas (augmentant ainsi les risques de catastrophe) et enfermant les ouvriers et les ouvrières dans les étages supérieurs interdisant toute communication verticale, ce qui a contribué énormément au massacre.

LE COMBLE DANS TOUT CELA C'EST QUE LES AUTORITÉS, VIA LA POLICE, FONT LA PRESSION SUR LES RESCAPÉS POUR QU'ILS SIGNENT UN PAPIER FAISANT L'ÉLOGE D'ELHAJ. DES CONVOCATIONS SONT DISTRIBUÉES POUR FAIRE LA DÉPOSITION LAQUELLE DÉPOSITION PRÉSENTE ELHAJ COMME UN SAINT. L'ACCIDENT NE SERAIT QU'UNE FATALITÉ DIVINE. C'EST ÉCRIT LÀ-HAUT. ON N'Y PEUT RIEN. IL FAUT SE RÉSIGNER. D'ICI QUELQUES MOIS ELHAJ RECEVRA DES INDEMNITÉS DE SES ASSURANCES, AURA DES FACILITE D'INVESTISSEMENT, S'INSTALLERA DANS AUTRE COIN DU PAYS, ET RECOMMENCERA SON SALE BOULOT. SEULES LES VICTIMES ET LEURS PROCHES SONT LES PERDANTS

Face à ce drame, sur la base de ces données, et suite à l'appel de l'AMDH, section de Casablanca, s'est tenue le 28 avril (au siège central du PSU) la réunion constitutive du comité de solidarité avec les victimes de la catastrophe de ROSAMOR.

Un secrétariat de suivi composé de 10 volontaires s'est constituée. Nous souhaitons que les militants imposent dans les défilés du premiers deux types de slogans : slogans relatifs à la catastrophe de ROSAMOR et par conséquence aux conditions lamentables que vit la classe ouvrière, et les slogans relatifs à la cherté de la vie dont l'Etat et les classes dominantes sont les seuls responsables.

NB: nouveau drame dans un atelier à Hay Tacharouk (casablanca), on y compte pour le moment 3 décédés. Le comble, c'est que le patron ignore le nom de l'une des 3 victimes "on le connaît simplement sous le prénom de Kamal (mineur)" déclare le patron (voir le quotidien ASSABAH du mardi 29 avril).

Une entreprise qui "embauche" des inconnus (mineurs) sans papier, donc pas de fiche de paie, pas de déclaration à la CNSS...c'est le travail dans l'illégalité! C'est la loi de la jungle. Ce patron n'est pas le seul à se comporter ainsi. C'est la règle générale. L'Etat le sait.


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