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Updated: 18.12.2012 15:51 |
Minenarbeiter im Kreuzfeuer von Justiz und Gewerkschaft Die Auseinandersetzungen in der Imini-Mine begannen im Oktober 2002 , als die Firmenleitung, ohne Vorwarnung und ohne Gespräch die Halbierung der Arbeitszeit und Gehälter- für alle - dekretierte. Da dies offensichtlich ungesetzlich war, beschlossen grosse Teile der Belegschaft, diese Diktat nicht anzunehmen. Nach monatelangen Verhandlungen, die zu nichts führten, beschlossen Beschäftigte im Dezember 2003 ein "Sit-In" am Sitz der Geschäftsleitung. Am 1.April 2004 wurde die Lage weiter verschärft, als Khouya Mohamed, Mitglied der Bezirksleitung des Gewerkschaftsbundes UMT und Sprecher der Streikenden, entlassen wurde - und dies mit Zustimmung des UMT-Bezirksleiters Hamden Ahmed. Daraufhin verliessen 148 Arbeiter die UMT und schlossen sich der CDT an, die UMT wurde mit 7 verbliebenen Mitgliedern neu gegründet. Zahlreiche Strafanzeigen gegen die Aktivisten folgten in der nächsten Zeit - sowohl durch die Geschäftsleitung, als auch durch die UMT - verbunden mit Versuchen, den Dörfern, in denen sie wohnen, den Strom abzudrehen. Mitte April organisierte dann die Gegenseite (und die Aktivisten behaupten: Vor allem die UMT) den Überfall einer Bande von 120 Leuten auf die Protestierenden. Dabei gab es heftige Auseinandersetzungen, die mit dem bis heute ungeklärten Tod eines der herbeigekarrten endeten. Seitdem wird der Kampf der Minenarbeiter von Imini kriminalisiert, Khouya Mohamed wurde im Juli 2004 verhaftet und sein Prozess soll Mitte November 2004 beginnen. (Dt Zusammenfassung von hrw) Die ausführliche Mail auf Maghreb-DDH vom 23.Oktober 2004: Le patron des mines d'Imini s'est appuyé sur une milice de vandales pour casser le sit-in, sous le regard approbateur des autorités locales. Un mort, 6 arrestations arbitraires dans le camp des ouvriers, silence ou complicité des magistrats ! les vrais coupables bénéficient de limpunité ! Récit d'un feuilleton en route depuis plus de 6 mois Quand on parle des mines dImini relevant de la Société Chérifiènne des Etudes Minières (SACEM), cest souvent pour dénoncer la précarité, la cadence de travail effrénée, la mauvaise gouvernance, lenclavement dune population déshéritée, et la pollution toute aussi pernicieuse. Mais surtout le climat antisyndical dans lequel elles évoluent dangereusement. Si on examine le mouvement de contestation des travailleurs qui a prévalu au cours de ces trois dernières années au sein de ce bassin minier, on est immédiatement scandalisé par linflation alarmante des plaintes et des poursuites judiciaires entamées par la Direction locale à lencontre des ouvriers et cadres de la mine et ceux qui les représentent, sans compter les menaces de manière récurrente, les harcèlements et les intimidations au quotidien. Cet acharnement a atteint son comble avec louverture de la procédure de redressement de la mine au mois de novembre 2001, après quoi ont succédées à tout azimuts une succession de mesures internes liberticides, mettant au rabais les droits et acquis des ouvriers accumulés après tant dannées. Cela explique la volonté débridée de la Direction, animée par les seuls impératifs de profit, à affaiblir le mouvement syndical et à saper la négociation collective, instrument essentiel de laction syndicale. Dans sa stratégie antisyndicale, la Direction a toujours préférée les man³uvres insidieuses et criminelles au dialogue social, bafouant ainsi les conventions de base de lO.I.T et les droits les plus élémentaires consignés dans la Déclaration Universelle des Droits de lHomme, et na jamais manqué doccasion que ce soit pour nourrir les discordes et les divisions sur des sujets épineux qui font lobjet de contestation ( déménagement, électricité, transports, etc.), ou pour apporter atteinte à la légitimité même de la représentation syndicale. Cest dans ce sens quelle a également procédé tant de fois à des coupures électriques au sein du village de Boutazoulte , au sabotage des installations électriques à proximité du village en moyennant des bandes de voyous et elle a réussi à manipuler un ouvrier , bien quil ne soit pas membre de la Commission du Statut, pour témoigner en imposteur au nom des ouvriers au Tribunal de Commerce de Casablanca. De même que plusieurs avertissements ont été aussi adressés aux ouvriers résidant à Boutazoulte, les incitant à déménager à Timkit, sous peine dêtre licenciés. Dans ce climat dincertitude et de tension, beaucoup douvriers ont été contraints de quitter leur travail dans lhumiliation en contre partie dune indemnité dérisoire. Dautres ont accepté, de mauvais gré, de quitter leur logement de Boutazoulte pour sinstaller avec leurs familles dans des baraques vétustes et précaires, à Timkit ou il ne fait pas bon vivre à cause dune pollution catastrophique. Cette situation de fait sest couronnée par la diffusion le 28 octobre 2002 dune note instituant le travail à temps partiel au sien de la mine avec réduction de 50 % des salaires. Une mesure dite de redressement que la Direction a prise unilatéralement sans consultation préalable des représentants du personnel en vue de réduire, comme elle la fait entendre, les charges sociales de la mine. Bien quavant cela, la Direction avait soumis le 25 juillet 2002 une demande n° 502/S au Gouverneur de la Province pour lautoriser à réduire leffectif du personnel en activité de 50%, faveur que le Gouverneur a refusée lui octroyer, en lui invoquant quune telle mesure devrait être négociée dans un cadre de dialogue et de concertation avec les représentants syndicaux du personnel de la mine. En revanche, les ouvriers et cadres de la mine ont estimé que la note de service du travail à temps partiel est incontestablement illégitime, illégale, nulle et nulle deffet, et constitue, en fait, une atteinte flagrante aux dispositions réglementaires et conventionnelles en matière de travail, notamment : le Dahir du 18 juin 1936 (article 8) relatif à lorganisation réglementaire des horaires de travail et les décisions n° 8008/92 du 6 septembre 1993 et n°8761/1993 du 6 juin 1995 émanant de la Jurisprudence au sein de la Chambre sociale relevant de la Cours suprême de justice. Dautant plus que cette note est intervenue à un moment ou les mines dImini se trouvaient encore période dobservation judiciaire par le Syndic, mandaté pour établir un diagnostic global et réaliste de la mine et préparer un rapport financier, économique et social pour le compte du Tribunal de commerce de Casablanca. Ainsi depuis le 3 décembre 2004, les salariés se sont réuni dans un sit-in quils observaient devant le siège local de la Direction sis à Ougoug, pour faire bloc face à cette décision quils considèrent comme une modification substantielle de leurs contrats de travail ( diminution du salaire et modification des horaires de travail) et revendiquait le maintien des conditions de travail antérieures : contrat de travail à durée indéterminé, à temps plein et à salaire complet. Ce faisant, ils estiment que leur refus de passer à un temps partiel, nest une faute, ni un moyen de rupture de leurs contrats de travail et exigent le paiement de leurs salaires à compter du mois doctobre 2002. Après plusieurs mois de sit-in, plusieurs séances de négociations ont eu lieu aussi bien à Casablanca quOuarzazate, mais elles se sont soldées toutes par un échec farouche, à cause de lentêtement, la défiance arrogante de la Direction des mines. Défiance qui sest traduit le 01 décembre 2002 par une suspension de la Commission du dialogue et du suivi, quelle a entreprise de façon unilatérale, par un fax exacerbant. De peur dun enlisement de la situation, les ouvriers et cadres ont décidé alors de recourir au Comité provincial de règlement de conflit, instance se composant par les différents intervenants dans lorganisation du travail( délégation du travail, délégation de lénergie et des mines, etc). Cest dans ce cadre que les deux parties se sont mis daccord, lors de la réunion du 10 mars 2003, sur la nécessité de soumettre le litige en cours sur la reprise dactivité de la mine et sur les salaires dus ( octobre 2002-Mars 2004) à larbitrage. En conséquence, des réunions ont été tenues à Casablanca afin que chaque partie désigne un arbitre de son choix pour débattre sur les règles et conditions à mettre en oeuvre lors de larbitrage. Dans ces circonstances cruciales ou la négociation était sur le point daboutir à une solution du conflit, la Direction, toujours sur sa faim, sest donnée encore une fois des ailes pour intimider les ouvriers et cadres de la mine dImini en échafaudant un amalgame daccusation faites de toutes pièces sur des fonds multiples, à lencontre des ouvriers et des représentants syndicaux., en vue de mettre en échec la négociation collective. Son aveuglement a atteint son paroxysme, lorsque la Direction sest appuyée sur le Secrétaire général de lUMT Régionale Hamden Ahmed pour limoger M.Khouya Mohamed le 01 avril 2004, entant que membre de bureau régional et coordonnant chargé de laction syndicale dans le secteur minier de la province, mandaté par les ouvriers à négocier les mesures daccompagnement social du plan de continuation de la mine. A partir de ce moment les choses se sont gâtées entre les 148 ouvriers UMT et cadres des mines dImini et le Secrétaire général UMT Régionale, et ont alors décidé le 05 avril 2004 de se retirer en bloc de lUMT pour adhérer la CDT On ignore jusquici le genre de tractations quil y a eu entre le S.G UMT Régionale et la Direction des mines, bien quil soit certain que cela se faisait sur le dos des ouvriers et au détriment de leurs droits et intérêts. Le jour même, la Direction a déposé une autre plainte sous le n° 561 à la Gendarmerie Royale de Ouarzazate contre certains représentats syndicaux dorés et déjà affiliés à la CDT. De même que les autorités locales dAmerzgane ont refusé de livrer le reçu de dépôt aux nouveaux membres du bureau syndical ainsi constitué, puisquon a appris que le Caïd a du quitté son bureau et sest éclipsé pour au moins une semaine. Face à cette situation dimpuissance et défaite cuisante de lUMT, toujours en mal dune légitime représentativité à Ouarzazate, son Secrétaire générale a décidé de prendre revanche, et a constitué ainsi un nouveau bureau syndical UMT regroupant une poignée de sept ouvriers qui étaient déjà de parti pris avec la Direction. Il les a ensuite exhortés à signer un protocole daccord tarabiscoté à la dernière minute, sans commune mesure avec les aspirations réelles des ouvriers de la mine. Le feu est mis à la poudre le 15 avril 2004, lorsque le Secrétaire Général UMT Régionale Hamden Ahmed a organisé avec la Direction locale des mines, et avec lassistance et la bénédiction des autorités locales dAmerzgane, une funèbre caravane dassaut des mines dImini. Pour cela, il a mobilisé une milice de vandales composée denvirons 120 personnes étrangères à la mine, dont la majorité étaient des chômeurs, des mineurs et des récidivistes en quête dun travail journalier, et quil a transporté à bord dun camion Isuzu n° 580-A- 38. Il leur a expliqué quils allaient participer au tournage dun film cinématographique aux alentours des villages miniers dImini, moyennant des sommes dargent alléchantes qui varient de 100,00 Dhs à 500,00 Dhs pour chaque personne, suivant le rôle quil allait attribuer à chacun. Ce jour même, la Direction avait aussi orchestré une coupure elétrique dans tous les villages ( Boutazoulte, Ougoug et Timkit) afin de semer le désarroi et la terreur au sein de la population. Les ouvriers et cadres de la mine se sont alors regroupés autour du transformateur électrique principal et une foule éparse composée de femmes, denfants et dadolescents se trouvaient éparpillée ça et là aux abords de la route menant au rond-point. Quelques représentants syndicaux CDT se sont rendu déjà le matin pour avertir le Caïd dAmerzgane au sujet de la coupure électrique et sur cette éventuelle attaque qui planait sur eux. Le Caïd les a rassurés quil avait contacté lOffice National dEletricité et quà ce moment là la restitution du courant électrique au sein des villages nest pas envisageable et quil faut encore attendre. Et concernant léventuelle invasion qui se tramait à lombre, le Caïd leur a expliqué que les 120 personnes faisant escale à Amerzgane, seront bientôt de retour à Ouarzazate et que tout se ferra dans lordre. Contrairement aux prophéties du Caïd, la milice des 120 personnes est bel et bien arrivée à 3 heures de laprès midi au voisinage de la mine accompagnée de 10 ouvriers UMT, conduits et encadrés par le directeur local, le S.G. UMT Régionale et quelques fonctionnaires de Ouarzazate tous affiliés à lUMT . Ils descendirent du camion prés du rond-point conduisant au village dOugoug, armés de bâtons, de barre de fer et de couteaux. Aussitôt le Directeur local des mines et le Secrétaire régionale UMT leur a expliqué cyniquement et sans vergogne que la raison de leur venue est tout autre, et quils devraient absolument attaquer les ouvriers en sit-in et faire lassaut à la mine. Pour cela, ils devraient dabord commencer par jeter des pierres sur les femmes et les enfants dans le but dexciter la colère des ouvriers. Un échange de jet de pierres de part et dautres et des affrontements a eu lieu, au cours desquels un ouvrier UMT dénommé Ahmed Berkoni est blessé à sa main. Ce dernier a été transporté le soir même par ambulance à lhôpital provincial de Ouarzazate ou il a subi une opération chirurgicale suspecte dont il ne sest jamais relevé, sa mort a été déclarée le 24 avril 2004. Le certificat de son décès délivré le 25 avril 2004 par lhôpital Sidi Hssiene mentionne que le défunt est mort suite à une anoxie cérébrale secondaire, à un arrêt cardiaque sur terrain diabétique. Son corps a été ensuite soumis à lautopsie à lInstitut Ibn Rochd de Casablanca, et le rapport dautopsie du 02 mai 2004 montre que le décès est directement lié à une infection broncho-pulmonaire abcédée, dun souffrance cérébrale et dun état de dénutrition avancée, faisant suite à un alitement prolongé. Le rapport précise que cet alitement est la conséquence directe dune hémorragie méningée dorigine traumatique : fracture du tiers inférieur du sternum, fissuration de la 5éme côte postérieur gauche, ecchymoses latéro-thoraciques gauches et pré-sternale supérieurs. On apprend de source crédible que le feu Ahmed Berkoni était placé quelques jours avant en réanimation à lhôpital provincial à cause dun diabète chronique, et que le matin du 14 avril 2004, le Directeur local des mines dImini la fait sortir de lhôpital à linsu de sa famille et il la ensuite mis discrètement dans un hôtel pour le faire transporter lui aussi la veille aux mines dImini. On apprend aussi quà cause de ses comas récurent, il a été à plusieurs reprise placée en réanimation aussi bien à Ouarzazate quà Marrakech et Fés. Sept ouvriers UMT à la dévotion de la Direction, qui comptait parmi les assaillants, en vue de devancer les ouvriers UMT, ils se sont précipité vaille que vaille à Ouarzazate pour déposer une plainte sous le n°667 à la Gendarmerie royale de Ouarzazate contre 14 ouvriers UMT. Chacun deux sest étayé dun certificat médical, et a laissé libre cours à sa fantaisie pour incriminer le maximum douvriers, de la façon la plus abjecte que ridicule. Les 14 ouvriers mis en cause ont été interpellés en différé entre le 16 et 20 avril 2004 et ont été mis en examen le 22 avril 2004 devant le Parquet général du Tribunal de première instance pour coups et blessure, vol, utilisation darme blanche, entrave à la liberté du travail. Des charges ont été retenues contre 9 ouvriers dont trois sont mis à lécrou, et deux seulement ont été acquittés doffice. Parallèlement, environs 23 des personnes étrangères à la mine ont aussi déposé une plainte sous le n° 721/2004 pour escroquerie et abus de confiance contre ceux qui les ont fait venir dont on cite le directeur local, le Caïd dAmerzgane, le Secrétaire générale UMTR Ouarzazate. Quand la mort du dénommé Berkoni Ahmed est survenue, le Tribunal de première instance sest prononcée incompétente sur le dossier en vertu du jugement n°72/2004, et aussitôt le dossier judiciaire a été transféré à la Chambre criminelle de la cour dappel. Finalement, le dossier a été placé entre les mains du juge dinstruction dans le cadre de linstruction n° 40/2004, le juge a ensuite ordonné la détention préventive de 4 autres ouvriers CDT auxquels il a notifié les mêmes accusations que les trois déjà incarcérés allant de coups et blessure ayant entraînés la mort sans intention de la donner, vol, entrave à la liberté de travail, et tout le tremblement. Arrestation arbitraire Parmi ces arrestations figure celle du M. Khouya Mohamed, militant syndicaliste, membre de lAssociation Marocaine des Droits de lHomme et conseille communale GSU qui est interpellé et mis en détention le 31 juillet 2004. Cette arrestation qui sest fait dans le mépris la législation en vigueur notamment en ce qui concerne les droits de lhomme, a provoqué la consternation générale au sein de la population de Ouarzazate qui connaît cette personne, réputée par sa conduite irréprochable, sa droiture, son engagement et sa détermination en faveur des droits de lhomme. On sinterroge de plus en plus sur la légitimité de lacharnement administratif et policier et sur la mise à prix et aux enchères dont son arrestation a fait lobjet et quon ne peut qualifier que darbitraire et aberrante dans la mesure ou elle ne fait que sanctionner ses activités syndicales et de promotion et de protection des droits de lhomme, sachant bien que ce dernier nétait pas présent sur les lieux lors des événements du 15 avril 2004 selon le témoignage de plus 140 ouvriers et personnes étrangères à la mine. Justement parce quil a refusé de participer à ces événements et quil les a dénoncés à lautorité locale, à la presse que sa détention est arbitraire. Cette arrestation sest fait en violation des dispositions de la Déclaration Universelle de Droits de lHomme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de lhomme qui lie le Maroc et également des dispositions de la déclaration sur les défenseurs des droits de lhomme adopté par lAssemblée générale des Nation-Unies le 9 décembre 1998 et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) dont le Maroc est également Etat parti. Larrestation du militant Khouya Mohamed repose sur des allégations injustifiées et injustifiables et sur des témoignage fallacieux et point nest besoin de démontrer ici labsurdité et lindécence des accusations dont fait etat la PV de la Gendarmerie Royale de Ouarzazate, ce qui est extrêmement dangereux et préoccupant cest que linstruction semble surfer dores et déjà sur le même flot ! Cest pour ce nous déplorons la mécanique et va-vite de linsruction, le non-sens des détention et les méthodes primitives dinvestigation. Parce qu au lieu que le juge dinstruction cherche à contextualiser les événements, il opte pour une démarche mécanique et à nos yeux cet effort schématique de se conformer aux textes, est une résignation à la quelle échappe lesprit même des textes, il faudra que des efforts soient déployés en basant sur des hypothèses, que toute hypothèses peut être fausse à un moment donné. Bien que linstruction semble franchir un pas, tout nest pas encore dis sur cet affaire. Des vastes zones dombres et de doute restent encore à éclairer et on est encore très septique que la justice ne fasse son devoir, celui de montrer au grand jour la vérité. Mais on est toujours en droit de sinquiéter et maintenant on sinterroge pourquoi le juge dinstruction na pas encore jusquici fait comparaître tout les témoins : ouvriers qui étaient sur place au moment des événement et les personnes étrangères que lon a fait venir de Ouarzazate le soir du 15 avril 2004, malgré les avocats aient formulé des demandes à plus dune fois ! sachant bien que leur témoignage est sans parti pris et quils sont les seules à pouvoir disculper les ouvriers détenus . On est en droit de sinterroger pourquoi de tels devoirs denquête restent jusquà aujourdhui, gratuitement, à lombre. De tel attitude judiciaire porte atteinte aux droits de détenus à avoir un procès équitable. Certainement, il y a eu bien des témoignages fallacieux , nous pensons quau cours des séances dinstruction du 07 septembre 2004, les plaignants et leur fief de témoins ont tout dis sauf la vérité. Leur témoignage dénote à notre regard, un cafouillage qui a caractérisé lattitude des uns et des autres sur fond de tentative de se rejeter la responsabilité et dune volonté denterrer une affaire qui risque dentraîner larrestation des vrais coupables. Si quelques uns dentre eux penche vers un mensonge pur et dur sur la culpabilité de certains ouvriers, dautres nuancent leur position. Pour les premiers, cela veut dire que les premiers nont pas tout dis sur cette affaire. Ne pas tout dire revient donc à mentir. On se demande pourquoi linstruction ne cherche pas à aller au fond des choses, pourquoi se satisfait-elle simplement à entériner des aveux au lieu de déployer un effort convaincant dans linvestigation pour aboutir à la vérité. Cest aussi pour la vérité, que nous ne nous laisserons pas abattre, nous ne nous livrons pas au mutisme et à la résignation. Nous continuerons à nous battre, à notre manière, contre linjustice et tout ce qui fait que cette injustice perdure. Après avoir pris connaissance de la man³uvre la plus brutale et maladroite qui a été décidé au plus haut niveau, la mort de Berkoni Ahmed nous a glacé et foudroyé à la fois. La Direction des mines dImini et les représentants de lUMT semblent être conscients de labsurdité de lacte quils ont commis eux même, puisquils tentent dores et déjà den atténuer les effets par quelque pansement humanitaires, sans mesurer à quel point ces petites offrandes ne font quexacerber lindignation et lamertume aussi bien de la famille du défunt que les familles des ouvriers détenus. Dans cet effort destiné à effacer lardoise, viennent et se succèdent en fin les récompenses, les cadeaux pour les soldes de tout compte, les primes alléchantes, et cest sur le dos dun mort que le murmurent sans doute les bénéficiaires! Lactivité semble bel et bien reprise aux mines dImini, mais après le drame qui les avait couchés sur le flanc, pour les ouvriers la reprise dactivité a un goût de trop peu. Un trop peu qui en dit long sur les souffrances dont, en réalité, on ne voit pas la fin. Quoiquen disent les membres de CDT, les pauvres ouvriers dImini nont plus droit quau monologue et à la soupe populaire. Le patron ne jubile pas ! Adieu la protection sociale, la couverture médicale, les congés payés, les bottes de sécurités et les soldes de tout compte !!! Bonjour la misère, lasservissement, lanonymat et les licenciements à tout de bras Ý !!! Quant aux membres de lUMT R Ouarzazate, on continue à les assimiler dorés et déjà au Patron, assurément bien pire que ça, à de vulgaires collabos. Lempire du libéralisme global a de plus en plus peur, comme disait Faucault, un pouvoir à la fois stupide et capable de donner la mort.
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