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Updated: 18.12.2012 16:07 |
FRANKREICH: Arbeitsinspektoren im unbefristeten Streik gegen Ausländerhatz Ab dem heutigen Montag, 17. Dezember 2007 sind die französischen "Arbeitsinspektoren" (eine Art Gewerbeaufsichtsbeamte, die über die Einhaltung bestehender Rechtsgarantien für die abhängig Beschäftigten zu wachen haben) von dreien ihrer Gewerkschaften zum "unbefristeten Streik" aufgerufen. Und zwar jedes Mal, wenn sie zu einer Aufgabe gerufen werden, die die Suche nach "illegal beschäftigten Ausländer/inne/n", also insbesondere nach Sans papiers (illegalisierten Einwanderern), zum Gegenstand hat. In diesem Falle sollen sie sofort und unbefristet die geforderte Tätigkeit verweigern. Wie Labournet berichtete, möchte die französische Regierung künftig die Arbeitsinspektoren zum Aufspüren der "illegalen Arbeit von Ausländern" benutzen. Dieser Begriff ist juristisch Unfug und entspricht keinerlei bestehender gesetzlicher Kategorie, da es nur einen "illegalen Aufenthalt" (im Hinblick auf die administrative Situation der Person) einerseits und eine "nicht deklarierte Beschäftigung" alias Schwarzarbeit auf der anderen Seite gibt. Letztere kann aber nicht allein von den Personen, die sich "illegal im Land aufhalten", verrichtet werden, sondern ist mehrheitlich eine Sache von "eingeborenen" Franzosen. - Doch die Arbeitsinspektoren weigern sich in ihrer Mehrheit, sich für ein solches Anliegen mobilisieren zu lassen. Vier ihrer Gewerkschaften (CGT, CFDT, SUD und FSU, jeweils in Gestalt ihrer Sektion im Arbeitsministerium) haben im Juli 2007 ein Verfahren gegen das Vorhaben der Regierung bzw. das entsprechende Dekret vom 31. Mai dieses Jahres beim obersten Gerichtshof angestrengt. Doch die Klage wurde am 14. November 2007 abgewiesen (vgl. http://www.labournet.de/internationales/fr/inspektoren07c.html ) In seinem Urteil ging der Conseil d'Etat, das höchste französische Organ der Verwaltungsgerichtsbarkeit, nicht auf die Argumentation bezüglich der Rolle und Aufgaben der Arbeitsinspektion - die IN DER SACHE ihre Zuarbeit für die Jagd nach "illegalen Ausländer/inne/n" verweigern - ein. Stattdessen konzentriert das Urteil sich ausschließlich auf Aspekte, die sich auf die eigenen Arbeitsbedingungen der Inspektoren selbst beziehen. Auszüge aus dem Urteilsspruch: "In Anbetracht der Tatsache, dass die angegriffenen Bestimmungen die Ausübung ihrer ,Hauptaufgaben' durch die Arbeitsinspektoren (.) (Anm.: im Sinne einer ILO-Konvention) nicht verhindern (.). .das angegriffene Dekret verletzt keines der Rechte, das den Arbeitsinspektoren durch ihr Statut garantiert wird." Die Arbeitsinspektoren hatten aber keine "kategoriellen", berufsgruppenspezifischen, Partikularinteressen geltend gemacht, sondern - jenseits allen Egoismus - zuvörderst ihre gesamtgesellschaftliche Verantwortung wahrgenommen und die Aufgabe des Aufspürens von "illegalen" Einwanderern an ihren Arbeitsplätzen als solche kritisiert. Dieses Argument, dieser Aspekt wurde jedoch durch den Obersten Gerichtshof nicht aufgegriffen. Zum Streik rufen nun die CGT, SUD und die FSU auf (nicht aber die CFDT, die - wie üblich - negativ auffällt, auch wenn sie sich inhaltlich bislang korrekt dazu positioniert hatte). In dem Aufruf zum Streik heißt es: "Wir erinnern daran, dass die Arbeitsinspektion zwar damit beauftragt ist, in ihrer Kontrollfunktion den Respekt der gesetzlichen Bestimmungen zum Verbot der Schwarzarbeit zu sichern - es aber nicht in ihren Aufgabenbereich fällt, die Ausländerpolizei abzugeben." Und: "Dieses Ziel ist den Aufgaben der Arbeitsinspektion fremd, (welch letztere) auf die Kontrolle der Beachtung eines die abhängig Beschäftigten schützenden Rechts durch die Arbeitgeber ausgerichtet sind. (Es) führt eine Verwirrung (über die Rollen der Arbeitsinspektion) herbei, die der Wahrnehmung unseres Diensts durch die abhängig Beschäftigten schweren Schaden zufügt." NACHTRAG: Inzwischen rührt sich auch in anderen Sektoren vergleichbarer Widerstand gegen die Anforderungen der Staatsmacht an ihre Untergegeben, eventuellen "illegalen Ausländer/inne/n" nachzuspüren. So wurde vor einem bis zwei Monat(en) eine höchst umstrittene Dienstanweisung bei der Arbeitsagentur (ANPE) bekannt, die deren Angestellte dazu verpflichtet, bei Arbeit suchenden Einwanderer/inne/n die Gültigkeit ihres Aufenthaltstitels zu überprüfen. Auch hier rühren sich Widerstände gegen dieses Ansinnen. In Lyon hat sich beispielsweise ein "Netzwerk von Staatsbediensteten gegen die Jagd auf Ausländer" gegründet. Vgl. dazu im Anschluss einen Artikel aus der sozialdemokratischen Tageszeitung ,Libération' vom heutigen Tag: Réseau de fonctionnaires contre chasse aux étrangers Des ag ents travaillant dans des entreprises de missions publiques viennent de créer à Lyon un réseau, pour résister à la «chasse aux étrangers» dans laquelle leurs directions tenteraient de les enrôler. Un signal d'alarme a déclenché l'initiative, en octobre. Dans une agence ANPE de la région lyonnaise, un salarié s'était rendu compte qu'un rendez-vous avait été pris à sa place avec un demandeur d'emploi. Sa directrice lui a alors expliqué qu'il s'agissait d'un étranger en situation illégulière. La police, embusquée, allait arrêter. L'homme n'est pas venu, au soulagement de l'agent... «Cela a créé un émoi dans l'agence, mais la parole n'est sortie que trois semaine plus tard, raconte une militante de la CFDT . C'est révélateur du climat qui règne en ce moment.» Apprenant cette histoire dans une manifestation, le 18 octobre, des agents de l'ANPE, des Assedics et de la direction départementale du travail se sont regroupés. Puis ils ont formellement créé le Réfi en apprenant qu'à Toulouse, la police aux frontières formait des «référents» dans les administrations, pour repérer les clandestins ( lire ). Les syndicats de l'ANPE étaient déjà sensibilisés, depuis la mise en place d'un décret de mai 2007, qui oblige les agents à photocopier les titres de séjour des usagers étrangers qui viennent s'inscrire, afin de les envoyer à la préfecture, par courrier électronique ou recommandé. L'administration a deux jours pour répondre. Au-delà, l'obligation est «réputée être accomplie» . Une procédure mise en place le 1er octobre, puis gelée devant la pression d'une inter-syndicale très large. Suspiscion. Les agents ANPE du Refi refusent d'être transformés en «auxiliaires de police» . Ils remarquent qu'ils ne sont pas habilités à photocopier des papiers d'identité, et rappellent que l'Organisation internationale du travail (OIT) interdit «le traitement discriminatoire des travailleurs étrangers» . Jusqu'à présent, les agents faisaient «un signalement» en cas de doute sur la validité d'un papier. La circulaire envoyée le 4 juillet par Brice Hortefeux aux préfets pour leur préciser les conditions d'application du décret précise que la formalité, désormais, «doit être accomplie systématiquement par l'ANPE, et non simplement en cas de doute» . Les syndicats y voient «une suspiscion pour l'ensemble des étrangers» . Et le Refi un risque de fichage, domiciles et lieux de travail étant connus le jour où le titre de séjour ne serait plus valable. Du côté de la Direction départementale du travail, des inspecteurs refusent également de participer à une «police des étrangers» . Ils constatent l'augmentation des «opération conjointes» avec la police, «pour atteindre l'objectif de 25.000 expulsions en 2007». De vastes opérations, menées sur réquisition des procureurs, seraient «instrumentalisées» , selon une inter-syndicale réunissant la CGT, Sud et le syndicat des inspecteur, afflilié à FSU. «Lorsque nous constatons que quelqu'un n'est pas en règle, nous devons faire cesser l'infraction, mais aussi faire respecter les droit du salarié. Il doit toucher son salaire et une indemnité d'un mois pour rupture de contrat. Là, le parquet nous fait appliquer la première partie, puis nous sommes désaisis. L'étranger disparaît», raconte un inspecteur. Un appel à une grève illimitée est lancé, à partir du 17 décembre, pour couvrir les inspecteurs refusant de répondre aux réquisitions. Mais un projet de réorganisation de la direction départementale du travail du Rhône prépare la parade. Une section volante serait créée. Une note de la direction, que Libération a pu consulter, précise la «plus value» attendue : «Réponse assurée aux réquisitions judiciaires, même lorsque la section concernée ne le peut pas» . Des inspecteurs ont donc rejoint le Refi, dont l'objectif est désormais d'attirer des collègues sensibilités dans d'autres administrations. Pour «ne plus se contenter de résistances individuelles» . Artikel von Bernard Schmid vom 17.12.07 |