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Updated: 18.12.2012 15:51 |
Gewerkschaften ziehen Bilanz und beschliessen neuen Generalstreik Die burkinabischen Gewerkschaftsverbände und autonomen Gewerkschaften, die den erfolgreichen Generalstreik im Oktober organisiert haben, haben auf einer Klausursitzung beschlossen in Dezember einen erneuten, diesmal dreitägigen Generalstreik gegen die Wirtschaftspolitik der Regierung und die Teuerung zu organisieren - mit historischer Bedeutung: Vom 15. - 17. Dezember, exakt 30 Jahre nach der grössten Streikbewegung der Geschichte Burkina Fasos. Die (französische, mit kurzer deutscher Zusammenfassung) Pressemitteilung des gewerkschaftlichen Koordinationskomitees "72 heures de grève en perspective contre la vie chère au Faso" vom 15. November 2005. 72 heures de grève en perspective contre la vie chère au Faso COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 15 Novembre 2005 Sur convocation des secrétaires généraux des centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina Faso, s'est tenue le mardi 8 novembre 2005 à partir de 18h, à la Bourse du travail de Ouagadougou, une assemblée générale de responsables syndicaux, délégués syndicaux et délégués du personnel de la ville de Ouagadougou. La rencontre qui a regroupé 140 responsables a essentiellement porté sur les leçons de la grève des 26 et 27 octobre 2005 et les perspectives. I. Des leçons de la grève des 26 et 27 octobre 2005 Les secrétaires généraux, tout comme les participants, ont unanimement souligné le succès de la grève sur toute l'étendue du territoire. Ce succès a valu des félicitations adressées d'une part aux secrétaires généraux par les délégués, pour l'initiative prise de mettre en avant les préoccupations des travailleurs en cette période de campagne électorale, d'autre part aux militants et aux travailleurs pour leur grande mobilisation à l'occasion de la grève et de la marche. Les participants ont par ailleurs dénoncé l'attitude de mépris du gouvernement vis-à-vis des organisations syndicales, de même que les sanctions et les menaces de sanctions prises par certains employeurs du privé. Ceux-ci ont indûment invoqué soit l'article 351 du Code du travail (alors qu'il s'agissait d'une grève nationale lancée par les centrales syndicales et les syndicats autonomes autour d'une plate-forme qui concerne tous les travailleurs), soit l'article 353 pour tenter de justifier les réquisitions préventives massives, et de ce fait illégales, opérées par certains employeurs. Enfin, l'Assemblée a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte en vue d'arracher du gouvernement la satisfaction des points de la plate-forme de lutte. II. Des perspectives Après des échanges fort enrichissants et pleins d'optimisme et de détermination des participants à l'assemblée générale, les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont retenu la synthèse suivante à mettre en oeuvre dans l'immédiat : 1. Un bilan synthétique écrit de la grève des 26 et 27 octobre 2005 à mettre à la disposition de tous les travailleurs pour exploitation ; 2. la prise en charge unitaire des cas de menaces de sanctions et de sanctions que certains travailleurs subissent pour fait de grève ; 3. la poursuite de la lutte contre la vie chère, pour la justice et les droits des travailleurs, par un appel à une grève générale unitaire, large et nationale, commémorant en même temps le 30e anniversaire des grandes journées de luttes des 17 et 18 décembre 1975. Cette grève se tiendra les 15, 16 et 17 décembre 2005. Toutes les trois journées de grève devront être actives : le jeudi 15 décembre : conférence-débats sur la vie chère ; le vendredi 16 décembre : conférence-débats sur le sens et la portée historique des journées des 17 et 18 décembre 1975 ; le samedi 17 décembre : grandes marches commémoratives sur toute l'étendue du territoire national. Pour ce faire, il a été décidé du dépôt immédiat d'un préavis de grève, donnant ainsi suffisamment de temps pour sa large diffusion auprès de toutes les structures de bases, de tous les secteurs d'activités socioprofessionnelles ; 4. la plate-forme minimale unitaire de lutte a été revue pour intégrer un point sur l'arrêt des menaces de sanctions, l'annulation des sanctions pour fait de grève, le respect de la liberté syndicale et du droit de grève au Burkina Faso ; 5. le travail d'information, de sensibilisation et de mobilisation des travailleurs de tous les secteurs d'activités pour la poursuite de la lutte s'engage immédiatement par : - la poursuite d'AG de bilans et de mobilisation sectorielles et unitaires à la base durant les trois semaines restantes de novembre et la dizaine de jours de décembre avant la grève ; la tenue de grands meetings unitaires de mobilisation qui seront animés par les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes, respectivement : - à Bobo - Dioulasso et à Banfora, le samedi 26 novembre 2005 ; - à Ouagadougou, le samedi 3 décembre 2005. Norbert Ouangré Président de la Commission presse Deutsche Zusammenfassung Rund 140 Teilnehmer hatte diese "Auswertungskonferenz" am 8. November, auf der nochmals unterstrichen wurde dass der zweitägige Generalstreik im Oktober von der Beteiligung her und dem Ergebnis die Anliegen des Kampfes gegen die Teuerung in die Gesellschaft zu tragen doppelt erfolgreich war. Die Regierung weigere sich weiterhin diese Anliegen wirklich ernst zu nehmen und habe sogar jene Unternehmen "gedeckt" die versuchten, Streikende zu maßregeln. Deswegen werde es im Dezember zum Jahrestag der grossen streiks 1975 einen neuen, diesmal dreitägigen Generalstreik im ganzen Land geben, wozu anschliessend im Einzelnen die Bestandteile der Vorbereitungskampagne aufgezählt werden. Aufgrund dieser jetzt gemachten Erfahrungen wurde die Einheitsplattform des ersten Generalstreiks um den Punkt keine Maßregelungen (bzw Zurücknahme) und Respektierung der Gewerkschaftsfreiheit und des Streiksrechts erweitert. (hrw) |