Aux Dirigeants Syndicaux des Industries Aérospatiales du Monde Entier

Camarades,

Nous faisons appel à vous, en nous basant sur lŽesprit et les résolutions du 35ième Congrès des Travailleurs de lŽIndustrie Métallurgique par la Confédération Générale des Travailleurs de France, réalisé en mars 1997, du "First-IMF Working Group on Airframe Manufactures", réalisé à Montréal en novembre 1998 et de la "Rencontre Mondiale de lŽAéronautique et du Spatial" réalisée à Paris, en octobre 1998, auquels nous avons participés.

Lors de chaque rencontre, il y a eu un consensus entre les délégués afin de "développer des stratégies communes visant à défendre les droits des travailleurs et des syndicats". Tenant compte du fait que "lŽIndustrie Aéronautique et spatiale, de par sa haute technologie, son poids stratégique, économique et social est au centre des principaux engrenages", ce qui implique pour les travailleurs "la responsabilité de réfléchir à des réponses communes, de contruire des initiatives internationales et de proposer des réponses alternatives à la logique dominante".

Les choses étant telles, nous demandons votre solidarité pour combattre la violente offensive de lŽEntreprise Brésilienne dŽAéronautique - Embraer,

Contre le niveau de vie de ses travailleurs, contre lŽorganisation du travail et syndicale et même, contre le droit à la liberté dŽexpression.

Afin de soutenir la réduction brutale de nos salaires qui a lieu depuis sa privatisation en 1994 et de développer la productivité et la profitabilité chaque fois plus importantes, Embraer a décidé de déclarer une véritable guerre aux travailleurs ainsi quŽà son organisation syndicale.

Afin de continuer à soutenir la réduction brutale de nos salaires qui a lieu depuis sa privatisation en 1994 et de développer une productivité et une profitabilité chaque fois plus importantes, Embraer a décidé de déclarer une véritable guerre aux travailleurs ainsi quŽà son organisation syndicale.

Le 5 novembre 1999, une Assemblée menée par le Syndicat a été réalisée à lŽentrée de lŽentreprise, afin de discuter des questions relevées lors de la Campagne Salariale qui a eu lieu le 1er novembre. Suite à cette Assemblée, les travailleurs sont entrés dans lŽentreprise avec une heure de retard.

Le jour suivant, le 6 novembre, lŽentreprise a distribué 426 avertissements aux travalleurs qui avaient participé à lŽAssemblée (en annexe), dans lesquels elle menaçait implicitement de licenciement tous ceux qui tenteraient de lutter pour obtenir un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail. Par la suite, 30 travailleurs ayant également participé à lŽAssemblée ont été licenciés.

Outre cela, la Direction de Embraer a contracté une entreprise spécialisée dans la sécurité avec lŽobjectif dŽintimider les travailleurs et a fait installer environ 300 caméras dans toutes les divisions de lŽusine ainsi que dans les bureaux; certaines dŽentre elles ont été détectées lors dŽune inspection du Ministère du Travail, demandée par le Syndicat. Cela rappelle les techniques utilisées lors des camps de concentration nazis.

Last but not least, toutes les actions des dirigeants syndicaux aux portes de lŽentreprise, la distribution du matériel ou les simples discussions sont contrôlées par la Police Militaire, sous les ordres de la Direction de lŽentreprise, comme sŽil sŽagissait dŽun mouvement de répression exceptionnel.

Les mesures de Embraer étant ce quŽelles sont, le plus grand exportateur brésilien qui, selon les informations divulguées par la presse, a atteint en octobre de cette année le nombre de 7856 travailleurs, avec une recette brute de US$ 1,7 milliard à cette même époque et un bénéfice net de US$ 185 millions.

Il sŽagit aussi de la même entreprise arbitraire et répressive qui sŽest récemment associée à des entreprises internationales de grand renom telles que Dassault Aviation, Matra Aérospatiale, Snecma et Thomson CSF, outre les accords conclus avec lŽEspagnole Gamesa, la Belge Sonaca, la Chilienne Enaer et lŽAméricaine C & D.

Malgré sa fantastique profitabilité, les fonctionnaires dŽEmbraer ont vu leur salaire diminuer dŽannée en année, selon le rapport de sa propre Vice-Présidence chargée du Développement et de lŽOrganisation de lŽentreprise.

Le dit-rapport mentionne : "en référence, le salaire moyen de la maison-mère de SJC en décembre 1995 était de US$ 2,137; en décembre 1996, de US$ 2,033 et en décembre 1997, de US$ 1,834. Selon les contrôles faits, le salaire moyen fin 1998 était évalué à US$ 1,480 et est actuellement situé entre US$ 600 et US$ 700, sont inclus dans ces statistiques les stagiaires, qui exercent des activités ayant trait à la construction des avions et qui gagnent environ US$ 200.

Il est également confirmé dans le rapport que Embraer a pour objectif de maintenir ses bénéfices par le biais de "gains de productivité industrielle et par la réduction des salaires moyens des opérateurs".

Compagnons, ce quŽEmbraer est en train de réaliser avec ses travailleurs ainsi que le Syndicat des Métallurgistes de São José dos Campos est un affront et une attaque à lŽensemble des travailleurs et du mouvement syndical et en particulier aux Industries Aéronautiques et Spatiales du monde entier.

En conséquence, il est inadmissible quŽaux portes du 21ième siècle il y aient encore des entreprises que priment la réduction des salaires, des conditions de travail et sociales et utilisent des méthodes fascistes, au lieu de sŽengager dans lŽinnovation et dans la qualité au travers de lŽinvestissement humain et du respect pour les droit des travailleurs.

Nous demandons dès lors :

  1. Que lŽensemble du mouvement syndical de votre pays ainsi que tous les centres dŽactions, soient informés de la façon dont lŽEntreprise Brésilienne Aéronautique Embraer traite ses travailleurs.
  2. QuŽun communiqué de votre syndicat, fédération ou centrale syndicale, soit envoyé à la Direction dŽEmbraer en protestation à ses pratiques (il pourra se baser sur le texte en annexe et nous vous prions aussi de bien vouloir en envoyer une copie à notre Syndicat).
  3. DŽenvoyer des délégations afin que nous puissions réaliser des manifestations dŽenvergure internationale aux portes de lŽentreprise en défense de lŽorganisation et de lŽaction syndicales des travailleurs dans sa lutte pour de meilleurs salaires et conditions de vie.

Nous vous remercions dŽavance et sommes assurés de votre bonne collaboration.

Sincères salutations.

Syndicat des Métallurgistes de São José dos Campos et de la Région - CUT (Central Ùnica dos Trabalhadores/Centrale Extraordinaire des Travailleurs)

Cher Monsieur,

Nous vous faisons parvenir par la présente un avertissement écrit, pour avoir entamé avec retard vos activités professionnelles le 4 novembre 1999, et ce, sans justificatif légal, communication ou autre autorisation.

A cette date, les dirigeants syndicaux, se servant de banderole et de barrières humaines, ont empêché - durant une période déterminée - les travailleurs de la deuxième tournée de pénêtrer dans lŽentreprise jusqu`à ce que celle-ci intervienne et permette lŽaccès normal à ses employés. Toutefois, même après le rétablissement de la situation, vous avez refusé dŽentrer dans lŽentreprise et dŽentamer votre journée de travail.

Des actes de cette nature, outre le fait dŽêtre contraires aux normes de lŽentreprise, nuisent considérablement au bon déroulement des tâches habituelles.

Nous espérons que vous prendrez conscience de la nécessité de mettre fin à une telle conduite, étant entendu que si cela devait se reproduire, nous serions contraints de prendre des mesures plus sévères, ce que nous préfèrerions éviter.

Nous vous prions de bien vouloir aposer votre signature (comme lu et approuvé) sur le duplicata de la présente.

Sincères salutations.

Directeur de lŽAdministration du Personnel

A la Direction de lŽEntreprise Brésilienne dŽAéronautique - Embraer

 

Nous avons pris connaissance au travers des dénonciations du Syndicat des Métallurgistes de São José dos Campos que cette entreprise brésilienne, continue à soutenir une réduction brutale des salaires de ses travailleurs depuis sa privatisation en 1994 et a décidé de déclarer une véritable guerre aux travailleurs ainsi quŽà son organisation syndicale.

Que, le 5 novembre 1999, une Assemblée menée par le Syndicat a été réalisée à lŽentrée de lŽentreprise, afin de discuter des questions relevées lors de la Campagne Salariale qui a eu lieu le 1er novembre. Suite à cette Assemblée, les travailleurs sont entrés dans lŽentreprise avec une heure de retard.

Que, le jour suivant, le 6 novembre, lŽentreprise a distribué 426 avertissements aux travalleurs qui avaient participé à lŽAssemblée (en annexe), dans lesquels elle menaçait implicitement de licenciement tous ceux qui tenteraient de lutter pour obtenir un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail. Par la suite, 30 travailleurs ayant également participé à lŽAssemblée ont été licenciés.

Outre cela, la Direction de Embraer a contracté une entreprise spécialisée dans la sécurité avec lŽobjectif dŽintimider les travailleurs et a installé environ 300 caméras dans toutes les divisions de lŽusine ainsi que dans les bureaux; certaines dŽentre elles ont été détectées lors dŽune inspection du Ministère du Travail, à la requête du Syndicat. Cela rappelait les techniques utilisées lors des camps de concentration nazis.

Last but not least, toutes les actions des dirigeants syndicaux aux portes de lŽentreprise, la distribution du matériel ou les simples discussions sont contrôlées par la Police Militaire, sous les ordres de la Direction de lŽentreprise, comme sŽil sŽagissait dŽun mouvement de répression exceptionnel.

Les mesures de Embraer étant ce quŽelles sont, le plus grand exportateur brésilien qui, selon les informations divulguées par la presse, a atteint le nombre de 7856 travailleurs, avec une recette brute de US$ 1,7 milliard à la même époque et un bénéfice net de US$ 185 millions.

Il sŽagit aussi de la même entreprise arbitraire et répressive qui sŽest récemment associée à des entreprises internationales de grand renom telles que Dassault Aviation, Matra Aérospatiale, Snecma et Thomson CSF, outre les accords conclus avec lŽEspagnole Gamesa, la Belge Sonaca, la Chilienne Enaer et lŽAméricaine C & D.

Malgré sa fantastique profitabilité, les fonctionnaires dŽEmbraer ont vu leur salaire diminuer dŽannée en année, selon le rapport de sa propre Vice-Présidence chargée du Développement et de lŽOrganisation de lŽentreprise.

Le dit rapport mentionne : "en référence, le salaire moyen de la maison-mère de SJC en décembre 1995 était de US$ 2,137; en décembre 1996, de US$ 2,033 et en décembre 1997, de US$ 1,834. Selon les contrôles faits, le salaire moyen fin 1998 était évalué à US$ 1,480 et est actuellement situé entre US$ 600 et US$ 700, sont inclus dans ces statistiques les stagiaires, qui exercent des activités au niveau de la construction des avions et qui gagnent environ US$ 200.

Il est également confirmé dans le rapport que Embraer a pour objectif de maintenir des bénéfices par le biais de "gains de productivité industrielle et par la réduction des salaires moyens des opérateurs".

Il est inadmissible quŽaux portes du 21ième siècle il y aient encore des entreprises que priment la réduction des salaires, des conditions de travail et sociales et utilisent des méthodes fascistes, au lieu de sŽengager dans lŽinnovation et dans la qualité au travers de lŽinvestissement humain et du respect pour les droit des travailleurs.

Nous souhaitons dès lors vous faire part de notre vive protestation et rejet contre de telles attitudes et nous espérons que ces actions dŽintimidation et de répression réalisées contre les travailleurs cessent au plus tôt.