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LE MESSAGER SYNDICAL février - mars 2002 N 18

Bulletin d'informations sur le mouvement syndical en Russie

 

Les syndicats des travailleurs de l'Éducation

Une situation dramatique

De toutes les sphères de l'activité économique et sociale, le monde de l'éducation est sans doute celui qui a le plus souffert de la désagrégation économique et sociale de la Russie depuis plus de dix ans. Si les écoles fonctionnent encore, en l'absence de financement pour la rénovation des locaux, pour la confection des manuels scolaires et parfois même pour le chauffage, elles le doivent en premier lieu au sens des responsabilités des enseignants - en vaste majorité des enseignantes, qui continuent à exercer leur métier malgré toutes les difficultés. Ceux-ci font partie des catégories les moins payées parmi les salariés. Pour l'année 2000, leur salaire moyen se monte à 1424 roubles (350 FF) par mois (contre un salaire moyen, toutes catégories confondues, de 3069 roubles). Et les enseignants sont également les premiers touchés par la pratique du non-paiement des salaires, qui concerne près de la moitié des régions de Russie (le salaire des enseignants dépend du budget régional). Or les dettes salariales, après s'être réduites quelques temps après la crise de 1998, s'amoncellent à nouveau à un rythme accéléré (avec un taux d'augmentation de 5 à 10 % par mois, et encore plus rapidement pour ce qui concerne les budgets publics), atteignant une somme de 34 milliards de roubles (8,5 milliards FF) en février 2002 (dont 4,7 milliards pour le compte des budgets publics).

Les grèves pour paiement de salaire reprennent donc dans les écoles (notamment en Sibérie, dans l'Oural, dans les régions de Primorje, de Krasnodar, de Tver, etc.). Elles interviennent lorsque le retard de paiement atteint déjà plusieurs mois, et éclatent de façon largement spontanée (les enseignants créent des comités de grève ad hoc). Bien que les pouvoirs publics arguent d'une absence d'argent, ils débloquent alors généralement les fonds nécessaires pour rembourser les arriérés de salaires – mais rarement dans leur totalité... Les enseignants sont donc contraints de réitérer la grève ultérieurement. Le problème est que ces grèves ne débouchent pas sur un mouvement de solidarité, même au niveau régional ; elles sont isolées, dispersées dans le vaste territoire russe.

Le caractère peu voyant de ces actions permet au gouvernement de continuer à proclamer la liquidation des dettes salariales. De plus, conformément aux engagements pris par lui lors de la réforme du Code du travail, il annonce une hausse du salaire. Une loi datant du 25.10.01 augmente le salaire minimum de 132 roubles à 450 (110 FF) pour les salariés de la sphère publique de catégorie 1 (la moins qualifiée). Mais, le "cadeau" est assorti d'une réforme de la grille des salaires des travailleurs de la sphère publique : l'échelle des salaires (les coefficients associés à chaque degré de qualification) est resserrée de 1-10 à 1-4,5. En clair, cela signifie que le salaire d'un enseignant (qui entre dans les catégories de qualification moyennes) restera pratiquement inchangé. Le syndicat des travailleurs de l'éducation de la FNPR a donné son accord à cette réforme de la grille des salaires. Les syndicats alternatifs s'y opposent, mais pour l'instant sans succès, le gouvernement refusant même de négocier avec eux (bien que la loi adoptée par la Douma le 25.10 oblige le gouvernement à négocier la réforme de la grille avec TOUS les syndicats nationaux de Russie). Enfin, pour compléter ce tableau général, rappelons que les projets de réforme du système éducatif (entendons de privatisation rampante) ont été pour l'instant gelés, après la mobilisation des enseignants de février 2001 (organisée par la FNPR), mais ne sont pas pour autant enterrés. Et que le nouveau Code du travail aggrave la situation des enseignants, ceux-ci pouvant désormais être licenciés pour "violation des statuts de l'école" (?!), ce qui risque d'avoir des conséquences sur les capacités de mobilisation des enseignants.

(Sur la situation des enseignants et de l'école en Russie, le Messager syndical a publié un premier dossier en février 2001. M.S. n° 7)

 

Rencontres avec les syndicats

Interview avec Oumida Borodina, présidente du Syndicat libre des enseignants de Russie (fédération de syndicats alternatifs)

M.S.: Où travaillez-vous et où militez-vous ?

O.B.: Je travaille actuellement dans une école de la banlieue de Moscou. J'enseigne l'histoire aux élèves des classes terminales. J'ai un service de 28 heures par semaine. Je fais partie de la confédération Sotsprof, où j'effectue des permanences pour le syndicat des enseignants.

M.S.: Que représente votre syndicat ?

O.B.: C'est une coalition de syndicats enseignants alternatifs à la FNPR qui se sont regroupés en 1996, lors du Congrès fondateur, sur la base des vagues de mobilisation de 1996. Après la retombée des mobilisations, la coalition s'est désagrégée. Mais le Congrès d'octobre 2001 nous a redynamisés. Les délégués à ce Congrès m'ont élue présidente. La fédération regroupe des syndicats enseignants appartenant aux Confédérations nationales Sotsprof, Zachtchita, Confédération du travail de Russie (KTR), Confédération panrusse du travail (VKT) et à des unions régionales dans l'Oural, la Sibérie, Voronej, etc. Au total, nous sommes présents dans 45 régions. Mais il est difficile de préciser le nombre d'adhérents puisque nous regroupons des syndicats et non des individus. De plus, les effectifs des syndicats sont très fluctuants selon le rythme des mobilisations et des répressions contre les syndicats alternatifs.

M.S.: Quelles sont vos relations avec la FNPR ?

O.B.: Nous sommes dans une ferme opposition à la politique de la direction de la FNPR. Aucun des syndicats entrant dans la coalition ne fait partie de la FNPR.. Mais nous en sommes tous issus. Les nouveaux syndicats enseignants se sont formés en sortant de la FNPR. Sur le terrain, dans les écoles, les responsables locaux et régionaux de la FNPR mènent une politique destructive, ils font souvent obstacle aux mobilisations. Quant aux enseignants de la base, ils soutiennent parfois une grève, mais pas activement. Ils en restent souvent des observateurs passifs. Mais nous entretenons des relations normales avec les membres de la base de la FNPR, que nous essayons de mobiliser.

M.S.: Pouvez-vous nous raconter l'histoire d'un conflit que vous avez vécu ?

O.B.: À l'école où je travaillais avant de déménager à Moscou, à Penza, nous avons fait grève en septembre 1998, parce que nous n'avions pas été payés depuis mai. Au début, notre action s'inscrivait dans une journée de grève nationale décrétée par la FNPR. Mais, un jour avant la grève, la direction de la FNPR a soudain fait marche arrière, sous prétexte que le gouvernement Primakov avait émis certaines promesses. Mais les enseignants de mon école (l'école 67) ont tout de même fait grève et ont élu un comité de grève, largement composé de syndicalistes de Sotsprof, mais soutenu par les enseignants membres de la FNPR. À la fin de la journée de grève, les enseignants ont pris la décision de porter plainte devant la justice pour non-paiement du salaire. Moi, j'ai été élue représentante du collectif des travailleurs dans le conflit du travail et j'étais chargée à ce titre de mener les négociations avec la direction de l'école. J'ai aussi représenté le collectif au tribunal. C'était mon premier procès. J'ai recueilli les plaintes de 98 personnes, y compris des enseignants affiliés à la FNPR. Et nous avons gagné. Ils ont utilisé des tas de ruses pour diminuer la somme qu'ils nous devaient, mais au final je leur ai tout arraché : les arriérés de salaires et les compensations pour le retard et l'inflation monstrueuse de ces mois de l'après-crise financière. À l'époque, la direction de la FNPR dans l'école était obligée de nous suivre, sinon leurs adhérents n'auraient pas compris. En fait, nous, les militants des syndicats alternatifs, nous jouons un peu le rôle de catalyseur du mécontentement, nous obligeons la FNPR à réagir. Par exemple, mon école licenciait de plus en plus de monde, de 3 à 4 personnes par an, en raison de la diminution du nombre des élèves qui suit la chute de la natalité. Sotsprof ne donnait jamais son accord aux licenciements, contrairement à la FNPR. Mais, comme ça commençait à se savoir parmi les enseignants, la FNPR a été obligée de suivre notre exemple, pour ne pas perdre ses adhérents.

M.S.: Quelle est la situation de l'école où vous travaillez actuellement ?

O.B.: Oh, la situation des écoles de la banlieue de Moscou est sans doute une des pires. Les enseignants les plus jeunes et les plus dynamiques quittent l'école et cherchent d'autres opportunités. Il reste surtout des retraités. Il y a un prof de russe qui va fêter ses 85 ans ! Il n'est pas possible de vivre avec le salaire qu'on nous donne. Selon notre grade, on gagne entre 830 et 1630 roubles (200 et 400 FF) pour un service de 18 heures. Mais la plupart font deux services, ou un et demi. Moi, je gagne autour de 2100 roubles (500 FF). Notre salaire comprend également une prime de 20 % pour la région de Moscou. Mais on ne la reçoit pas depuis longtemps. La responsable du syndicat FNPR de l'école a tenté une action pour revendiquer le paiement de la prime. Mais elle n'a pas été soutenue par la direction du syndicat dans la ville. On lui a fait comprendre qu'il ne fallait pas aller au conflit et que l'essentiel était de savoir s'entendre avec la direction. Elle a quitté son poste à la tête du syndicat. Moi, pour l'instant, je mène une activité "pédagogique" : j'essaie de persuader mes collègues de sortir en bloc de la FNPR pour pouvoir se défendre sans obstacle. Je ne créerai pas de syndicat avant de m'assurer que la majorité me suivra.

M.S.: Comment jugez-vous la dernière mesure du gouvernement qui vient d'augmenter les salaires des enseignants ?

O.B.: C'est du bluff ! Ils augmentent le salaire de base et diminuent les coefficients, ce qui revient à ne pas toucher les salaires. Sotsprof, par délégation de notre syndicat, a porté plainte auprès du Tribunal Suprême pour dénoncer l'infraction à la loi que constitue le fait que le gouvernement n'a négocié qu'avec la FNPR la nouvelle grille des salaires. Le Tribunal a repoussé notre plainte sous prétexte que Sotsprof ne fait pas partie de la Commission tripartite. Mais la loi du 25.10.02 ne précise pas qu'il faut faire partie de la Commission pour pouvoir donner son avis ! On va se battre pour obtenir une réelle augmentation des salaires, c'est-à-dire pour que les coefficients restent au niveau où ils étaient avant. Mais c'est dur. Les syndicats alternatifs sont encore très minoritaires, ils subissent une forte pression de la part de la direction et de la FNPR à la fois. Notre espoir est dans la renaissance d'un véritable mouvement syndical solidaire et combatif.

M.S.: Outre l'élévation du salaire des enseignants, quelles sont les principales revendications de votre syndicat ?

O.B.: Il faut d'abord revenir sur le problème du non-paiement des salaires, qui refait sa réapparition à grande échelle. Les pouvoirs régionaux se justifient en invoquant l'absence d'argent, mais c'est un mensonge. Ils utilisent les salariés qui dépendent d'eux comme otages pour faire chanter le pouvoir central, pour obtenir de lui une rallonge budgétaire. Mais l'argent est là.. On incite donc nos syndicats à aller à la grève, à réclamer leur dû. Ensuite, pour ce qui est de la réforme du système éducatif, que nous estimons nécessaire, il nous semble qu'elle doit se faire dans le sens d'un renforcement du rôle de l'État, et non d'une privatisation, dans le sens d'une centralisation, afin que les élèves et enseignants des différentes régions soient traités de la même façon. Nous dénonçons également la tendance à créer des classes de niveaux qui condamnent les élèves les plus faibles – qui sont aussi les plus pauvres – à ne jamais acquérir le savoir nécessaire. Nous demandons que les enseignants soient consultés sur les projets de réforme de l'école. Enfin, nous revendiquons le droit pour les enseignants de contrôler le budget de l'école. Mais surtout, dans l'état de crise avancée où se trouve tout le système éducatif, il faut un vaste programme d'investissement pour relever le niveau, arrêter l’hémorragie des effectifs, donner la meilleure éducation possible au plus de monde possible. Le futur de la Russie en dépend.

M.S.: Vos rapports avec les syndicats étrangers ?

O.B.: Pour l'instant très peu. Mais nous allons entrer dans le secrétariat international UNI. La solidarité internationale est importante pour nous, nous sommes assez isolés.

Contact: socprof@glasnet.ru

 

Interview avec Nikolaï Kolobachkin, secrétaire aux relations internationales pour le syndicat des travailleurs de l'éducation de la FNPR.

M.S.: Quelles sont vos lignes d'activités principales ?

N.K.: La défense des droits sociaux et économiques des enseignants.

M.S.: Êtes-vous satisfait de la réforme de la grille des salaires de la sphère publique ?

N.K.: Oui, les salaires augmentent de 50 % en moyenne. Le salaire, c'est la question centrale pour nous. Car, de toute façon, même après la dernière augmentation salariale, les salaires des enseignants n'atteignent pas encore le minimum vital. De là la baisse du niveau, le départ des plus jeunes, des plus compétents, des hommes. A long terme, nous visons à obtenir, au minimum, l'équivalence entre le salaire des enseignants et celui des travailleurs de l'industrie. Mais, maintenant que le salaire vient d'être augmenté, il ne serait pas tactiquement judicieux que nous mettions actuellement la pression. Mais je me rends bien compte que cette augmentation va vite être réduite à néant par l'inflation.

M.S.: Mais j'ai entendu dire que l'augmentation du salaire était pratiquement annulée par la baisse des coefficients par catégorie de qualification ?

N.K.: Non, c'est inexact. Le seul problème est la menace qui pèse sur le paiement des primes et suppléments accordés aux enseignants de certaines régions. Mais nous nous sommes entendus avec le gouvernement, au niveau national, pour que les compléments ne soient pas remis en cause. À la base, nos syndicats réclament donc aux pouvoirs locaux leur paiement.

M.S.: Quels moyens utilisez-vous pour parvenir à vos fins ?

N.K.: Nous nous appuyons en premier lieu sur la base législative et sur les négociations. Nous sommes le partenaire privilégié du gouvernement pour ce qui concerne la politique de l'éducation. Nous avons obtenu la pleine reconnaissance de notre rôle et nous pouvons donc essayer d'influencer au sommet. Au niveau des régions et des écoles, c'est la même chose. Nous menons des négociations et jouons sur le partenariat social. En dernière extrémité, si on ne nous laisse pas le choix, nous organisons des grèves. Notre dernière grève nationale date de février 2001, lorsque nous avons protesté contre les projets de réforme du système scolaire qui consistait en un désengagement de l'État et l'introduction massive de l'éducation payante. Nous avons également lancé une pétition à ce propos, qui a récolté 1,5 millions de signatures. Nous en avons décoré tout le hall de la Douma. Et la réforme n'est pas passée. Nous nous préoccupons également du financement du système scolaire. Nous essayons de contrôler la façon dont les fonds accordés par le Centre sont dépensés, afin qu’ils le soient selon leur destination. La trésorerie d'État nous envoie des rapports, que nous transmettons aux sections syndicales locales pour contrôle. Mais l'ordre et la transparence sont encore loin de régner. De plus, on observe une tendance au désengagement de l'État central, à la baisse de ses subventions aux régions pour l'éducation.

M.S.: Apparemment, il y a à nouveau des problèmes de non-paiement des salaires ?

N.K.: C'est à bien moindre échelle qu'il y a quelques années. Le problème ne touche que les régions éloignées et n'a pas un caractère massif. À l'époque, en 1996, nous avions fermement réagi contre cette pratique. Nous avions même déposé une plainte devant le BIT contre le gouvernement. Chaque année, celui-ci devait donc rendre des comptes devant le BIT. Je pense que cette pression a joué un rôle également pour obliger le gouvernement à faire cesser cette pratique. Et aujourd'hui encore. Vous avez vu le reportage à la télé sur les enseignants de la FNPR qui faisaient la grève de la faim dans la région d'Extrême-Orient ? Après leur passage à la télé, ils ont tout de suite été payés.

M.S.: Vous donnez l'impression de beaucoup miser sur le dialogue avec le gouvernement, les pouvoirs régionaux et les directions d'écoles ; vous pensez que c'est une stratégie efficace ?

N.K.: Oui, la collaboration donne des résultats pour le moment, donc pourquoi s'en passer ? Le conflit n'est pas toujours la meilleure façon d'obtenir quelque chose. De plus, il n'est guère facile de mobiliser les gens. Il faut compter avec l'aspect psychologique. Il y a deux ou trois ans, les enseignants étaient au bord du découragement, il ne fallait pas trop leur demander...

M.S.: Que pensez-vous des syndicats alternatifs existant dans votre branche ?

N.K.: Aucun problème. N'importe quelle organisation a le droit d'exister, si elle est utile au groupe qu'elle entend défendre. Mais dans l'éducation, il n'y en a pas. Certains déclarent exister, mais qu'ils donnent des preuves, qu'ils montrent leurs cartes d'adhérents !

M.S.: Mais vous savez très bien que la force du syndicat n'est pas toujours dans le nombre d'adhérents...

N.K.: ... mais dans la capacité de mobilisation. Oui, je sais. C'est vrai qu'il y a de ça. Mais, quand même... Nous regroupons 5,5 millions de personnes. Et si 1/5 d'entre eux participe à une action nationale, nous sommes contents. Cela fait du monde. C'est tout ce monde que nous représentons qui fait que notre voix est entendue.

M.S.: Quelles sont vos relations avec les syndicats français ?

N.K.: Nous avons des contacts avec deux syndicats français, la FSU et l'UNSA Éducation. Il y a 5-6 ans, nous avons organisé des séminaires de formation en commun dans les régions. C'était alors très utile. Mais, maintenant, nous avons largement comblé notre retard dans ce domaine, les difficultés nous ont formés. Nous attendons donc surtout de la solidarité, au travers de l'Internationale de l'Education.

Contact : root@eduprof.msk.su (Vladimir Iakovlev, président du syndicat)

 

SOLIDARITÉ

MacDonalds. ATTAC-Voronej en liaison avec le mouvement "Le monde n'est pas une marchandise !" ont constitué depuis le 14 mars une coalition "Stop-MacDo" regroupant des habitants, des écologistes, des artistes et diverses autres organisations pour arrêter la construction d'un MacDonalds au centre historique de la ville de Voronej, sur l'emplacement du dernier parc du centre de la ville. Un meeting a été organisé et une pétition circule. Le comité "Stop-MacDo" réclame l'arrêt de la construction, interdite dans cet emplacement par le plan d'occupation des sols de la ville, et la reconstruction du parc, dans l'esprit de la sauvegarde des lieux historiques. Mais le maire s'entête, malgré les infractions qui sont intervenues lors de la vente du terrain et qu'a reconnues la procurature de la ville. Bien sûr, MacDonalds ne veut rien entendre

Envoyer un message de soutien au comité "Stop-MacDo" (stop_mcdonalds@mail.ru et une lettre de protestation au maire (Kovalev A.Ja, Maire de Voronej, Place Lénine 1, 39400 Voronej) ainsi qu'à MacDo Russie (kazhayev@mcdonalds.ru) et fax: 007901-9933883).

 

Kazakhstan

Depuis le 24 février, Alexandre Chupik fait la grève de la faim. Il a 45 ans, il est syndicaliste et milite au sein du mouvement ouvrier "Solidarité". Il a été licencié illégalement en juillet 2001 par la direction de la mine "Ten-Tekskoï" du bassin houiller de Karaganda dépendant de la multinationale OAO "Ispat-Karmet", qui mène une politique d'intense exploitation et de baisse constante des salaires. Le prétexte invoqué est la perte de la capacité de travail (suite à une maladie du travail qui lui a fait perdre 25 % de ses capacités physiques). Mais la vraie raison de son licenciement réside bien sûr dans son intense activité syndicale. Il réclame sa réintégration à son poste et dénonce la corruption du système judiciaire ainsi que les pratiques des multinationales installées au Kazakhstan. Il y a une semaine, dix syndicalistes et leaders du mouvement ouvrier de Karaganda se sont joints à lui.

Pour les messages de protestation et de solidarité: Directeur Prezentu G.M., Département charbonnier de OAO "Ispat-Karmet", ul. 40 let Kazakhstanu, 14, Karaganda, République du Kazakhstan.
Le Messager syndical consacrera un prochain dossier au mouvement syndical au Kazakhstan.

 

Comité de rédaction : David Mandel (Canada), Carine Clément, Denis Paillard (France). Pour toute correspondance : Messager Syndical c/o D.Paillard 156 rue Oberkampf 75011 PARIS. Email : carine_clement@hotmail.com


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