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Updated: 18.12.2012 15:51 |
INNSE-ArbeiterInnen: Ohne Lohn - mit konkreter Solidarität Nachdem die Polizei die Arbeiterinnen und Arbeiter von der Arbeit weg aus der Fabrik geholt hat, belagern sie Tag und Nacht die Werkstore. Sie besetzen den überdachten Platz eines ehemaligen, von der Innocenti aufgegebenen Pförtnerhäuschens, den Gehsteig und einen Teil der Strasse. In Mailands Strassen haben sie ihr Lager aufgeschlagen, in der grossen Metropole, die seit Monaten ihre Heldentaten mit den pharaonischen Mega-Bauten, die für die Expo 2015 geplant sind, in alle Welt hinaus posaunt. Es ist viel schwerer, eine Fabrik von aussen zu besetzen als von innen: Die Augen müssen stets darüber wachen, wer auf der Strasse daherkommt. Aufmerksam sein, wer sich nähert. Ganz schnell begreifen, was er will, vor allem wenn es mehrere sind. Gewöhnlich überbringen sie Solidarität, aber es könnte auch einer sein, den der Fabrikbesitzer schickt, ein Provokateur oder einfach nur ein Neugieriger, der sich über das Biwak wundert. Die Solidarität kommt auf alle Arten: Mit dem Beitrag der Arbeiter in den SBB-Werkstätten von Bellinzona, mit dem Arbeiter, der auf dem Fahrrad herkommt und aus der Tasche des Überkleids einen Briefumschlag mit dem in der Fabrik gesammelten Geld zieht, mit den Arbeiterinnen der Jabil, die am Morgen mit dem Tablett voll Gebäck vorbeikommen, mit den Jugendlichen des autonomen Zentrums Baraonda, die eine Tasche voll Brötchen mit Käse und Wurst vorbeibringen, wer den Wein bringt, wer den Kaffee, es ist nicht möglich alle aufzuführen. Bei der Besetzung der Fabrik von aussen muss man sich auch mit der Jahreszeit herumschlagen, die nicht wirklich ideal ist, um die Nacht im Freien zu verbringen. Die Augen auf und das Ohr am Handy. Man erwartet den Anruf für eine wichtige Verhandlungsrunde. Sollte diese weiter auf sich warten lassen, dann wissen die ArbeiterInnen der INNSE, was sie zu tun haben, um eine solche zu beschleunigen. Der Kampf geht weiter, die Schichtpläne für die Belagerung stehen bereits für die ganze Woche. (Übersetzung eines Berichts vom 22. September auf www.operaicontro.it ) Les travailleuses et travailleurs de l'INNSE: privés de salaire, la solidarité prend forme Après avoir été éloignés par la police de leur lieu de travail, les ouvriers d'INNSE PRESSE assiègent jour et nuit les portes de leur usine. Ils occupent l'espace couvert d'un ancien pavillon de gardien-portier abandonné par Innocenti, le trottoir et une partie de la chaussée. Ils ont dressé leur campement dans une rue de la métropole lombarde qui, depuis des mois, chante sur tous les toits les prouesses réalisées avec ses constructions pharaoniques prévues pour l'exposition universelle de 2015. Il est bien plus difficile d'occuper une fabrique de l'extérieur que de l'intérieur. Il s'agit d'avoir à l'oil en permanence les gens qui s'approchent. Saisir à l'instant quelles sont leurs intentions, surtout quand ils viennent à plusieurs. Généralement, ils apportent des témoignages de solidarité, mais on pourrait aussi très bien avoir affaire avec quelqu'un envoyé par le propriétaire de l'entreprise, avec un provocateur ou un curieux intrigué par le bivouac. La solidarité revêt de multiples formes: de la contribution versée par le personnel des Ateliers des CFF à Bellinzone aux jeunes du Centre autonome de Baraonda qui viennent juste remettre un sac rempli de petits pains, fromages et saucisses, en passant par cet ouvrier arrivant sur son vélo et sortant de la poche de ses bleus de travail une enveloppe contenant l'argent récolté dans sa fabrique, les travailleuses de Jabil déboulant le matin avec un plateau plein de pâtisseries, qui apporte le vin, qui le café, on ne peut mentionner tout le monde. Quand on occupe l'usine de l'extérieur, il faut aussi compter avec la saison, qui n'est pas vraiment idéale pour passer la nuit à la belle étoile. En gardant l'oil ouvert, et son portable à l'oreille. En effet, nous attendons un appel pour une séance de négociation cruciale. Si celle-ci devait encore se faire attendre, les travailleuses et travailleurs de l'INNSE savent comment accélérer les choses. La lutte continue; pour l'occupation, un roulement est déjà établi pour toute la semaine. |